Tribune
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Publié le 11 Juillet 2012

Antisémitisme, Racisme et anti-France

Par Bernard Darmon

 

Les agressions contre les juifs sont en passe de devenir le sport favori des petites racailles de banlieue en mal de reconnaissance par la société. Ils adulent une raclure qui a tué à bout touchant des enfants dans une école et se délectent de la médiatisation qui a suivi. Pauvres débiles endoctrinés par de vrais idéologues antijuifs, l’ultime résistance passerait donc par le tabassage de jeunes feujs. Mais pas que…

L’antisémitisme des « jeunes de banlieue » comme on les appelle dans les médias ne doit pas se distinguer de la haine de la France. Qui pourrait ignorer que Merah avant de s’attaquer à des juifs avait tué des militaires symbolisant la France. Selon ses propres aveux, c’est parce qu’il n’a pas trouvé de militaire à tuer qu’il s’est attaqué à des enfants juifs.

 

Il y a peu, un autre des ces dégénérés, Abdallah Boumezaar, assassinait froidement deux femmes gendarmes, et sa sœur Nadia, comme le père de Merah, n’a pas hésité à accuser les autorités françaises du carnage commis par Abdallah !

 

 Le tueur de la discothèque de Lille Fayçal Mokhtari et son complice Djelloul Cherifi viennent eux aussi d’être arrêtés. Se trouvera-t-il un abruti pour trouver des excuses à ces barbares ? N’en doutons point. On lui avait refusé l’entrée de la boite de nuit, le pauvre malheureux,  victime d’un délit de faciès a sorti une arme et tiré au hasard. Quoi de plus normal ?

 

Bien entendu, le mobile des deux derniers cas n’est pas « politique » au sens entendu. Mais ceux qui ne voient pas le rapport feraient mieux d’acheter un cerveau.

 

Merah, Boumezaar, Mokhtari, Cherifi,  tous des petites frappes connues des services de police et qui avaient séjourné en prison. Tous des délinquants récidivistes embrigadés par des idéologies haineuses contre l’occident, contre la France, contre la démocratie, contre les juifs.

 

De nombreuses études ainsi qu’un excellent film d’Audiard, le Prophète, ont montré le travail d’embrigadement fait en milieu carcéral par des extrémistes salafistes sur des délinquants musulmans. La manipulation de ces voyous à qui on voudrait donner « une conscience » et à qui on suggère de devenir  les bras armés d’un dieu sanguinaire est parfaitement connue.

 

Malheureusement, les médias continuent de ne pas dire la vérité sur l’origine idéologique de cette haine anti-française, anti-occidentale, anti-démocratique d’abord et bien avant d’être une haine anti -juive.

 

Qu’il a bon dos le conflit israélo-palestinien qui permet à des fascistes islamistes de victimiser des gens (les civils palestiniens) dont ils n’ont que faire. Qui peut encore penser sérieusement que les leaders iraniens, syriens  ou saoudiens se soucient de leurs « frères » palestiniens. Il y a plus de compassion et de proximité humaine envers les Palestiniens chez les « colons juifs israéliens » que dans les allées des palais de La Mecque, Téhéran, Damas, ou Tripoli.

 

Combien de temps faudra-t-il subir l’omerta de ceux qui par leur silence coupable catalysent la stigmatisation de tous les musulmans.

 

Les coupables doivent être clairement désignés : ils sont les idéologues islamistes qui propagent la haine de l’Occident  et l’assassinat au nom de Dieu. En quoi ces criminels peuvent-ils se réclamer du Dieu d’Abraham (Ibrahim), l’homme qui symbolise la Bonté ?

 

Ils sont aussi les traditionnels  ultranationalistes atteints des gênes de la pathologie anti-juive née au XIXème siècle, avec ses névroses obsessionnelles dont la théorie du complot et la soi-disant démonstration de  « l’infection » de la société par le sionisme. Ceux-là n’aiment pas les Arabes, mais voient dans le conflit israélo-arabe le moyen idéal de monter les uns contre les autres. 

 

Ils sont aussi les altermondialistes ignorants et haineux, qui voient dans le sionisme  un ersatz de la colonisation occidentale. Ceux- là sont de tous les combats imbéciles, ils voient le monde en noir et blanc. Ils étaient staliniens, puis maoïstes, ils sont palestinistes.

 

Tous formatent les esprits faibles et contribuent au passage à l’acte.

 

Aujourd’hui et avant toute considération communautaire, la lutte contre l’antisémitisme comme la lutte contre le racisme,  c’est la lutte contre l’anti-France.