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Le Cardinal Barbarin est allé visiter il y a quelques jours, avec une délégation lyonnaise que j'ai eu la joie d'accompagner, les chrétiens réfugiés à Erbil en Irak. Leur première supplication? «Ne nous oubliez pas!». Le silence et l'oubli sont les meilleurs alliés des bourreaux et des fanatiques qui rêvent d'un Orient sans chrétien. L'actualité est si rapide, les détresses sont si nombreuses, que l'opinion publique, même émue un instant, se détourne bien vite du drame de ces minorités chrétiennes persécutées partout dans le monde. Pourtant, de l'Irak à l'Arabie saoudite, du Nigeria au Soudan, de la Corée du Nord à la Chine, ils sont plus de 150 millions de chrétiens à risquer leur vie ou leur liberté pour leur foi. Dans cette nuit si particulière de Noël, c'est en se cachant, en risquant un attentat ou dans leur prison qu'ils célèbreront la naissance du Christ.
Ne pas oublier, c'est parler d'eux, sans cesse. Pour interpeller les consciences des dirigeants. Pour alerter l'opinion publique. Pour faire pression. Le Pakistan vient de vivre un drame épouvantable, qui a meurtri le pays dans ses enfants. Que ce drame puisse unir toutes les bonnes volontés dans la même détestation du fanatisme religieux. Les chrétiens ne sont pas les seules victimes de la violence, au Pakistan comme en Irak. Ne pas les oublier, ce n'est pas ignorer les autres. C'est défendre la liberté religieuse, le respect et la protection des plus faibles, pour faire avancer la paix pour tous… Lire la suite.