Tribune
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Publié le 26 Novembre 2012

Conflit israélopalestien : où va-t-on ?

 

 

Yossi Gal, ambassadeur d'Israël en France, souligne les deux défis majeurs qui pèsent sur le règlement du conflit.

 

Un cessez-le-feu vient d'être déclaré. Même  si les tirs de missiles  sur Israëldepuis Gaza n'ont pas immédiatement cessé, le calme semble revenu, heureusement. Mais ce n'est pas le moment de se relâcher.

 

 

Nous constatons ces derniers jours que la moitié des Territoires palestinienssont sous le contrôle du Hamas et d'un régime de terreur, et l'autre moitié est sous celui d'un leader qui persiste à éviter les négociations directes avec Israël.

 

Deux défis majeurs et immédiats pèsent sur le conflit israélo- palestinien.

 

L'initiative palestinienne à l'ONU en est le premier. Depuis quatre ans, les Palestiniens ont choisi le chemin de l'ONU plutôt que celui d'Israël. Le chemin de la confrontation plutôt que celui de la négociation. Malgré de multiples gestes de bonne volonté de la part d'Israël, les Palestiniens préfèrent toujours une action unilatérale aux négociations. C'est un jeu dangereux. À l'ONU, les dirigeants palestiniens semblent jouer avec le feu dans un contexte régional violent, incertain et instable. La question  à laquelle nous faisons face aujourd'hui est de savoir comment nous allons  parvenir à la paix? Par quel chemin?

 

La voie choisie par le leader actuel  de l'Autorité palestinienne va dans  la mauvaise direction. C'est l'avis d'Israël mais aussi de la communauté internationale. Le défi aujourd'hui  est de convaincre Abou Mazen de revenir à la table des négociations.

 

Le second défi est de tout faire pour que ne puissent se reproduire les événements que nous venons de vivre. Pour éviter cela, il nous faut d'abord nous assurer que la contrebande d'armes de terreur cesse à Gaza. Il nous faut agir pour désarmer les organisations terroristes et en terminer avec l'incitation à la haine d'Israël. Depuis sa création, l'État d'Israël fait face à de nombreux défis. Mais aujourd'hui Israël n'est plus seul à faire face aux défis qui le menacent.

 

Trois observations sur la situation: la France a soutenu le droit d'Israël  à se défendre et a très clairement  dénoncé la responsabilité iranienne, «extrêmement lourde», dans  la possession par le Hamas d'armes  de longue portée. Le ministre français  des Affaires étrangères, M. Laurent Fabius, fut aussi le premier à se rendre en Israël, la semaine dernière. Cette visite en Israël a été appréciée  par le premier ministre israélien et  par d'autres ministres du gouvernement qui se sont entretenus avec lui.

 

Observons l'Égypte. Le rôle de l'Égypte dans le règlement des derniers événements a été très important…

 

Et enfin, les États-Unis. Une fois encore, le président Obama a montré son soutien résolu en faveur des actions  d'Israël, pour cette opération et pour  le droit d'Israël à se défendre.  C'est la preuve que les relations étroites et amicales entre Israël et les États-Unis sont plus fortes que jamais.

 

Une fois de plus le Proche-Orient  a connu une flambée de violence imposée par le Hamas depuis la bande de Gaza. Grâce à la retenue d'Israël, au calme  et la détermination de ses citoyens mais aussi grâce à l'action diplomatique  de pays comme la France et les  États-Unis et à la médiation efficace  de l'Égypte, nous avons pu imposer  un arrêt des tirs incessants de roquettes et de missiles en provenance la bande  de Gaza. Agissons donc ensemble  pour transformer ces événements  tragiques en nouvelles opportunités  pour la région.