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Cette affaire nous a permis également d'observer les comportements humains.
À côtés d'une classe politique, qui dans sa grande majorité, s'est comportée de façon digne et républicaine, force est de constater la frilosité du monde du spectacle.
Alors que certains, comme Stéphane Guillon, Yvan Attal, Pascal Elbe, Dany Boon et Nicolas Bedos se sont exprimés avec force et conviction contre l'odieux ex-artiste, d'autres encore trop nombreux sont restés silencieux.
Alors qu'un mur d'artistes aurait dû se lever devant celui qui avait dépassé les limites, certains ont continué à se taire. Préférant leur portefeuille à leur conscience.
L'affaire Dieudonné nous a, une fois de plus, démontré que le Courage n'est pas la qualité et la vertu la plus répandue et la plus appréciée.
Elle nous a aussi montré que l'indignation reste et demeure sélective.
La lutte contre l'antisémitisme ne mobilise plus les masses populaires !
Le Ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, en a fait les frais.
Alors que son combat républicain contre le polémiste antisémite aurait dû être salué par tous, un sondage montrait une perte de 6 points de popularité.
Son action salvatrice et républicaine, au lieu d'être saluée, a semblé, pour certains, excessive et partisane.
Le vieux fantasme antisémite, du " lobby juif faisant plier la République et les médias" a de nouveau fonctionné.
Les vieux démons, réveillés par Dieudonné, Soral et leur mouvance nauséabonde ont repris force et vigueur. La parole antisémite s'est libérée et elle a trouvé ses apôtres.
Partout, en France, des disciples diffusent la parole de haine antisémite et se reconnaissent par une quenelle identifiable.
Dans la presse d'extrême gauche et d'extrême droite la liberté d'expression est érigée en drapeau et permet aux ennemis de la démocratie de surfer sur cette vague populiste.
Même le réactionnaire Zemmour, obnubilé par sa haine de la gauche républicaine, se laisse aller à des raccourcis lamentables et va même jusqu'à trouver des excuses à M'Bala M'Bala.
Les effets de l'affaire Dieudonné sont loin d'être terminés, car l'alliance tacite des extrémismes de droite et de gauche a retrouvé sa cause commune.
La haine du juif pour les fascistes de l'extrême droite et la haine du sionisme et de l'état juif, pour le fasciste d'extrême gauche.
La démocratie est en danger et comme d'habitude, le Juif est au premier plan.
La seule différence, c'est que durant des siècles il ne pouvait que subir et dépendait des autres.
Aujourd'hui, il est debout, citoyen, combattif, humaniste, républicain et il surtout, il a retrouvé Sa Terre.
Il n'est plus un orphelin des nations, mais bien un citoyen libre de choisir son destin.