Tribune
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Publié le 21 Octobre 2013

Débat sur la circoncision: pourquoi les Juifs et les Musulmans s’inquiètent-ils?

Par Stéphanie Le Bars

 

"Non à l'interdiction de la circoncision": le titre de la pétition lancée, jeudi 17 octobre 2013, par le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF)… dénote bien l'exaspération et l'inquiétude d'une partie des communautés juive et musulmane, suite à une résolution de l'assemblée parlementaire du conseil de l'Europe en date du 1er octobre sur "Le droit des enfants à l'intégrité physique".

Que dit cette résolution, -adoptée par 78 et rejetée par 13 des parlementaires présents sur les 318 membres que compte cette assemblée- ? L'assemblée parlementaire s'y dit "préoccupée par les violations de l'intégrité physique des enfants", au rang desquelles elle place "les mutilations génitales féminines, la circoncision de jeunes garçons pour des motifs religieux, les interventions médicales à un âge précoce sur les enfants intersexués, et les piercings, les tatouages ou les opérations de chirurgie plastique pratiqués sur les enfants, parfois sous la contrainte". Cet amalgame a particulièrement choqué les juifs et les musulmans. Mais, si elle demande aux Etats membres de "condamner publiquement les pratiques les plus préjudiciables, comme les mutilations génitales féminines et d'adopter la législation les interdisant", la résolution, qui n'a aucun effet contraignant, n'élargit pas cette injonction à la circoncision… Lire l’intégralité de l’analyse.