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Cela pose trois questions au pays en général et la gauche en particulier. La première est celle de l'échec de l'intégration. Il y a une corrélation entre le soutien à la cause palestinienne et l'importance numérique de la population issue d'une immigration maghrébine. Bien que Français et nés en France pour une majorité d'entre eux, un grand nombre vit ce conflit comme une affaire personnelle. La dénonciation du «communautarisme» n'y fait rien: une part substantielle de la population française réagit en fonction de critères extranationaux.
La deuxième question est celle du clivage à gauche sur le conflit israélo-palestinien. Quoi de commun entre la réaction de François Hollande qui, dans un premier temps, reconnaît à Jérusalem le droit de prendre «toutes les mesures pour protéger sa population face aux menaces» et le soutien sans condition à la cause palestinienne que l'on rencontre au Front de gauche, chez certains Verts et une partie de la gauche du PS, et qui peut aller jusqu'à de la mansuétude pour les actions les plus radicales de certains combattants anti-israéliens?
La troisième question est celle de la porosité entre l'antisémitisme et l'antisionisme. Il est évidemment possible de critiquer Israël sans être taxé d'antisémitisme. Mais à l'inverse, comme l'a souligné François Hollande le 14 Juillet, «l'antisémitisme ne peut pas être utilisé parce qu'il y a un conflit entre Israël et la Palestine». Or l'antisémitisme fait plus qu'affleurer dans les slogans et attitudes des manifestants de ces derniers jours… Lire la suite.