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Ci-après une compilation de revues de presse sur ce sujet :
Dieudonné débouté de sa plainte contre SOS Racisme dans un climat tendu (actes d'intimidation contre le journaliste Frédéric Haziza)
Le tribunal correctionnel de Paris a déclaré, jeudi 19 septembre, irrecevable une plainte pour diffamation et «injure publique à caractère antisémite» déposée par l'humoriste Dieudonné, soutenu, entre autres, par Robert Faurisson, contre SOS Racisme et sa présidente, Cindy Leoni.
En cause : une phrase prononcée par la militante anti-raciste après que l'humoriste avait été condamné en novembre 2012 à verser 20.000 euros d'amende pour avoir publié une chanson intitulée «Shoah nanas». Cindy Leony avait alors indiqué: «Dieudonné ne fait plus rire personne».
Alfredo Stranieri et Germain Gaiffe coplaignants
Parmi les coplaignants figurent Alfredo Stranieri et Germain Gaiffe, mariés cet été à la prison de Poissy en présence de leurs témoins : Dieudonné et le terroriste Carlos.Le premier surnommé «le tueur aux petites annonces», a été condamné en 2003 à la prison à perpétuité, assortie d'une période de sûreté de 22 ans, pour le meurtre de quatre personnes. Germain Gaiffe, 45 ans, a quant à lui été condamné en 2003 à trente ans de réclusion criminelle, pour l'assassinat en 1997 d'un homme dont le corps avait été retrouvé découpé en morceaux.
«Acte d'intimidation»
Invité à répondre aux questions du tribunal via un système de visioconférence, M. Gaiffe aurait déclaré : «j'aurais pu envoyer quelqu'un lui casser les jambes, à Cindy Léoni», selon Le Canard Enchaîné daté du mercredi 25 septembre. Et l'hebdomadaire satirique de poursuivre : «A l'ouverture de l'audience, l'un des gardes du corps de [Dieudonné] apercevant le journaliste Frédéric Haziza - victime d'une campagne antisémite sur Internet - lui a lancé : "attention, Haziza, tais-toi ! Tu sais ce que, nous, les Noirs, on peut faire à ta femme".
Quenelles? Une connotation antisémite évidente !
(...) Pour tous ceux qui connaissent l’œuvre de Dieudonné, celle de Soral, qui suivent sur le net la propagation de leur idéologie, les sites qui les révèrent et les vénèrent, qui savent leurs codes et leur langage crypté, le caractère antisémite de la "quenelle" aux yeux de certains de ceux qui reprennent ce geste ne fait aucun de doute.
Comme il est bien expliqué sur le site Slate, qui traque de près la mouvance Dieudonné/Soral : "Ce qu’on peut affirmer c’est que, pour certains, la quenelle est un salut nazi détourné qui exprime la lutte contre l’État d’Israël. Et que pour d’autres, elle n’est qu’un bras d’honneur, un geste potache et irrévérencieux, un signe d’exaspération populaire contre l’establishment et les médias. Mais s'il était intentionnel, un tel geste devant une synagogue laisserait peu de doute sur sa signification."
Les deux militaires du 13e bataillon de chasseurs alpins, ainsi photographiés, accomplissant un geste codé à double connotation, paraissent malgré tout embarrasser la hiérarchie militaire. Ainsi, le colonel Louisfert, responsable de la communication militaire, qui a livré une déclaration assez étrange sur le caractère éventuellement antisémite de la "quenelle" des deux soldats :
"En l'état, la connotation antisémite n'est pas complètement avérée, mais le fait de s'exhiber devant une synagogue, volontairement ou non, n'est pas admissible."
À la lecture de cette déclaration, on s'interroge. Si la connotation antisémite n'est pas avérée, en quoi n'est-il "pas admissible de s'exhiber" devant une synagogue et en quoi cela mériterait une sanction autre que de pure forme ? On devine, à travers cette déclaration, que l'enquête va porter sur le caractère intentionnel du choix de l'endroit où se sont fait photographier les deux soldats en cause.
En clair, il faudrait établir que les deux intéressés ont délibérément choisi de poser ainsi devant un édifice religieux, dans le but de faire profession de foi antisémite, avant de les sanctionner en conséquence. Autant s'interroger sur le sexe des anges. Cette façon de procéder de la part de l'armée ne peut que surprendre tous ceux qui connaissent l’œuvre et la pensée de Dieudonné, Soral et leurs amis, et surtout les usages qui président à sa diffusion sans risque.
Une connotation antisémite évidente
Pour tout dire, le colonel Louisfert donne le sentiment de ne pas bien connaître cette mouvance, ses codes et sa méthode bien rodés qui permettent ne jamais s'exposer aux foudres de la loi tout en se faisant bien comprendre.
On ne peut que conseiller au colonel, pour commencer l'étude du phénomène, par exemple, l'écoute de la chanson "Shoahananas" de Dieudonné, qui est un modèle du genre. Tout y est signifié sans jamais être dit. Le "glissage de quenelles", à double entrée, procède de la même mécanique.
On peut aussi indiquer au colonel cette photographie de Soral, prise il y a quelques semaines à Berlin, sur le site du Mémorial de la Shoah, où le polémiste français "glisse une quenelle" provocatrice en plein milieu de cette place sacrée.