Tribune
|
Publié le 6 Janvier 2014

Dieudonné M’bala M’bala n’est plus un humoriste, c’est un antisémite patenté !

Par David-Olivier Kaminski, Membre du Comité directeur du CRIF

                                          

Ils se marraient bien les humoristes et autres caricaturistes qui peignaient le juif avec un nez crochu, en grippe-sou de la finance, en bouc émissaire de tous les maux. C’était les années 30, nous connaissons tous la suite tragique ; nuit de cristal… (silence), SHOAH… (silence).

 

Mais ça, c’était avant, dirait l’autre…

Eh bien non, il en est un, repris de justice, multi récidiviste, qui a beaucoup de mal à exécuter les mêmes décisions de justice qui l’ont condamné, qui dénie le droit aux victimes de ses actes d’être indemnisées en ne payant pas ses dettes, ou à coups de surenchères antisémites.

 

Il en est un, pour qui le juif est devenu obsession : victimes de la Shoah, victimes de Merah, et même dernièrement journaliste.

 

Morts, il les insulte. Vivants, il les injure.

 

Comme l’autre bourreau des années 30, il identifie son action par un salut.

                                                                   

Sa quenelle, si proche du salut nazi, il est bien le seul à dire qu’elle n’est en rien une expression antisémite.

 

Il en est un, qui a même créé un parti politique d’un nouveau genre : le parti antisioniste.

 

Ici, même ce raccourci intellectuel pour petits esprits ne dupera personne : l’antisionisme est bien un des nouveaux visages de l’antisémitisme moderne.

 

Il en est un, qui crée par société et gérant interposés une entreprise commerciale prospère.

 

Usine à haine, usine à fric !

 

Stop ! Car nous ne voulons pas d’une France attisée par la haine de l’autre.

 

Merci, Monsieur Manuel Valls, en tant qu’homme politique et Ministre de l’Intérieur, d’avoir pris toute la mesure de la nuisibilité de cet individu.

 

Oui, il faut faire taire Dieudonné.

 

Il n’est plus question ici de liberté d’expression dont les limites ont été plus que dépassées et même bafouées. Il est question du respect de la loi, du respect des décisions de justice, du respect des morts, du respect de l’autre, des autres, tout simplement. Il en va du pacte républicain…