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Ilias Kassidiaris, le porte-parole du parti, inculpé lui aussi dans cette enquête, mais laissé en liberté conditionnelle, clame dans un mégaphone l'innocence de son chef. Il dénonce pêle-mêle un complot « américano-israélo-européen » contre le parti, « les traîtres de la junte Samaras-Vénizélos mettant à genoux le peuple grec » ou encore « les mensonges des chaînes de télévision grecques » qui les décrit depuis des semaines « comme des nazis et des racistes, ce que nous ne sommes pas ». Un fatras d'idées et de slogans ultra-populistes qui semblent convaincre les sympathisants venus dans le froid soutenir la cause de leur parti.
« Je ne crois pas un mot de ce que dit la télé sur la violence d'Aube dorée. C'est entièrement fabriqué. Ce qu'ils ne disent pas, c'est qu'ils sont les seuls à nous aider », affirme Fanny Tsirolianis. Licenciée il y a un an, cette cinquantenaire a, depuis, perdu sa couverture sociale et vit d'expédients. « Aube dorée me nourrit moi et mon fils de 18 ans et, oui, je crois qu'ils ont raison de dire qu'il faut d'abord s'occuper des Grecs avant de donner aux étrangers ». Fanny ne voit là aucun racisme. Elle est très représentative de ces Grecs qui choisissent d'ignorer, voire de nier, l'identité néonazie du parti pour se concentrer sur son discours antisystème… Lire la suite.