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Certes, plusieurs hypothèses subsistent. Les agresseurs parlaient tamachek, la langue des Touaregs. Kidal, situé à plus de 1 500 km au nord-est de Bamako, est le berceau de la communauté touareg et du MNLA. Mais, les regards se tournent aussi vers Al-Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi), très présent dans la région malgré la présence des troupes françaises. Les meurtres des deux journalistes sont intervenus quatre jours après la libération de quatre otages français, détenus par Aqmi pendant plus de trois ans dans la région, comme le soulignait Libération du 3 novembre 2013.
Deux journalistes professionnels et expérimentés ont été assassinés. Et par là même, c’est la liberté, le droit d’informer, que l’on a lâchement assassiné au Mali. Disons-le franchement, le meurtre de ces deux journalistes n’est pas simplement ou seulement d’une incroyable lâcheté, il est épouvantable. Les islamistes -s’il s’agit d’islamistes- veulent semer une fois encore la terreur, au nom d’une idéologie perverse.
Le Djihad contre les Juifs et les mécréants est le mot d’ordre. Le Djihad, cette nouvelle « croisade » contre les impies, les Juifs et les autres en ce vingt-et- unième siècle commençant est la triste réalité d’un Islam totalement bafoué et dénaturé par des fanatiques.
Espérons seulement que le monde musulman se détournera de ces quelques prêcheurs de haine. Et que l’Islam, religion de paix, saura se préserver de ces fanatiques au Mali comme ailleurs.