Tribune
|
Publié le 17 Juillet 2014

Excusez-nous de ne pas mourir…

Par Shraga Blum, analyste politique, publié sur I24 News le 16 juillet 2014

Un discours nauséabond s’installe en Europe, mais aussi en Israël quant au nombre de morts à Gaza depuis le début de l’opération anti-terroriste "Roc Inébranlable". Dans les médias étrangers, mais aussi israéliens, chaque bulletin d’information ou journal télévisé amène son bilan provisoire des victimes, cas unique sur cette planète.

Lors d’un débat sur la chaîne parlementaire française L.C.P, Alain Gresh, anti-israélien notoire jetait à la face du député Meyer Habib, comme on jette un joker lors d’un jeu de cartes, le nombre de tués palestiniens qu’il avait relevé depuis un certain nombre d’années, contre "seulement" tant et tant d’Israéliens. Oui, "seulement". Nous en sommes sincèrement désolés !!

La raison est simple : la présence du système "Dôme de Fer" a changé la donne, car sans lui, des milliers de civils israéliens seraient morts ou blessés depuis des années et les fabriques de friandises de Gaza fonctionneraient à plein régime. Devrait-on s’excuser de cette situation ? Et les civils arabes palestiniens nous dira-t-on ?

Chaque mort civil est regrettable, mais personne n’a obligé le Hamas et le Jihad à bombarder les villes israéliennes depuis bientôt quinze ans. Israël se trouve en situation de légitime défense selon toutes les lois de la guerre.

Le nombre de civils tués serait d’ailleurs décuplé si Tsahal utilisait sa puissance de manière aveugle comme d’autres armées le feraient. Le magazine « Business Insider » a repris un article qui titrait : "Israël a probablement relevé les standards de l’éthique militaire". L’auteur, William Slaten, constatait "qu’avec la technique de prévenir à plusieurs reprises les populations civiles de l’imminence d’une attaque ciblée, Israël était probablement l’unique cas au monde". Il notait également "qu’avec une moyenne d'une centaine de morts civils sur plus de 1.100 attaques aériennes en zone urbaine, Israël se trouvait très loin devant les forces de l’OTAN, qui en 1999 au Kosovo tuèrent plus de 500 civils en 900 attaques".

Calculs macabres, mais indispensables pour repousser toutes les accusations infondées de "crimes de guerre" ou "d’attaques aveugles" par Tsahal. Contrairement aux Palestiniens, les Israéliens ne visent pas sciemment des civils, mais font tout pour éviter ces drames.

De toute manière, le nombre de tués de part et d’autre lors d’un conflit n’a jamais été le critère pour définir la justesse d’une cause. Mais ici, puisqu’il y a des morts côté palestinien et non israélien, c’est donc les premiers qui seraient les victimes. D’une certaine manière c’est vrai. Ils sont les victimes de leurs propres frères du Hamas qui les utilisent comme boucliers humains, qui maintiennent des arsenaux d’armes sous les écoles, les hôpitaux et les mosquées, qui tirent depuis des zones peuplées ou leur interdisent de quitter les zones visées. Voilà les vrais crimes de guerre. Les flots d’images qui parviennent de Syrie ou d’Irak attestent de ce que des Arabes sont capables de se faire entre eux.

Mais en dépit de cela, je reste toujours ébahi par la fanfare de la communauté internationale qui se met en marche uniquement lorsqu’Israël perd patience et entreprend de lancer une opération anti-terroriste. L’attitude d’Israël envers ceux qui l’agressent devrait-elle toujours être calquée selon le modèle des mères des trois adolescents assassinés? Hauteur, longanimité, grandeur d’âme? Cela marche pour des individus, mais pas pour un État qui est comptable avant tout de la sécurité de ses citoyens… Lire la suite.