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Les signes sont à vrai dire ténus. Il y a, côté israélien, l’annonce de la levée des restrictions de circulation des Palestiniens en Cisjordanie, au nord de Ramallah, et près de Beit Haggai, vers Hébron. Du côté palestinien, la direction palestinienne examinait hier les propositions de John Kerry envisageant de cesser de faire du gel de la colonisation un préalable à la reprise des négociations, contre quelques garanties.
Les États-Unis ont été proactifs ces dernières semaines pour tenter de faire avancer un dossier qui a longtemps stagné, malgré des promesses répétées pendant le premier mandat de Barack Obama. Cela avait même été le plus cuisant échec diplomatique de ses quatre années passées à la Maison-Blanche. Réélu, il se devait d’obtenir des résultats. Ces dernières péripéties indiquent qu’existe désormais une volonté, limitée cependant par un soutien américain souvent inconditionnel à la politique israélienne.
Le dialogue est en train de (re)devenir une option crédible parce que tout le monde y a peu ou prou intérêt. Les responsables israéliens, parce que la véritable menace est iranienne. Et que, dans un tel contexte, il peut y avoir pour Benyamin Netanyahou un avantage à refroidir un peu le front palestinien quand l’environnement est inquiétant (guerre civile en Syrie, troubles au Liban.). L’Autorité palestinienne, en crise et divisée, gagnerait à pouvoir annoncer quelques concessions israéliennes.
Dans ce contexte, l’initiative européenne imposant que tous les accords entre Israël et l‘UE excluent les Territoires occupés a pu sembler un peu abrupte. Mais qui pourrait nier qu’elle va, elle aussi, appuyer la reprise des négociations ?