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Le capitaine Pascal Simbikangwa est accusé de complicité de génocide, de complicité de crime contre l’humanité. Il aurait encouragé et aidé les miliciens hutus Interahamwe qui massacraient les Tutsis, et certains Hutus modérés, tentant de passer des barrages à Kigali et autour de Gisenyi. Les juges d’instruction s’en sont tenus à la complicité, ne pouvant étayer une accusation plus directe. C’est le premier procès d’un Rwandais génocidaire présumé se déroulant sur le territoire français (il s’était réfugié à Mayotte), au titre de la « compétence universelle » reconnue aux États pour ce type de crimes. Mais dans d’autres pays et au Rwanda lui-même, bien sûr, de nombreuses condamnations ont été prononcées.
Ce procès marque en France le prologue d’une année qui rappellera la mémoire de ce génocide « de proximité » où des hommes ont tué leurs voisins, hommes, femmes, enfants, dans une folie collective, laissant les survivants et les témoins – et sans doute les coupables – à jamais marqués. L’histoire n’a pas dit son dernier mot sur le facteur déclenchant de ces massacres, sur le rôle de pays comme la France, sur la responsabilité de l’Église catholique, sur le pouvoir du Président Paul Kagame… Cet approfondissement comme l’exercice de la justice sont nécessaires pour comprendre l’incompréhensible. Pour que la réconciliation entre Rwandais et entre les différents pays concernés puisse vivre une nouvelle étape. Le procès de Paris sera un élément de ce long et douloureux travail de mémoire… Lire à la source.