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La réunion s’est passée en mars dans le sultanat d’Oman. Pour d’aussi prestigieux participants, le luxueux palace Al-Bostan, près de Mascate, l’un des plus beaux hôtels au monde s’imposait. Mais la réunion étant à ce point secrète, il fut dédaigné pour une résidence moins visible, dont les Omanais se refusent encore à révéler le lieu. Pour la première fois en trente-cinq ans, de hauts responsables iraniens et américains s’y rencontraient. Objectif : renouer des relations et imaginer une issue sur le nucléaire.
Côté iranien, la délégation était conduite par Ali-Akbar Velayati, qui fut ministre des Affaires étrangères de 1981 à 1997 - à ce titre, il a négocié la fin de la guerre Irak-Iran - et est le plus proche conseiller du Guide suprême en ce domaine. Il était assisté d’Ali-Akbar Salehi, autre ministre des Affaires étrangères (de 2010 à 2013), qui représenta auparavant l’Iran auprès de l’Agence internationale de l’énergie atomique à Vienne, où il s’était attiré le respect de ses pairs par ses connaissances techniques. Les deux hommes parlent un excellent anglais. Du côté américain, c’est William Burns, le sous-secrétaire d’État, qui menait les discussions. Barack Obama lui avait demandé de conduire ces négociations secrètes en Oman, pays que les Américains connaissent bien, en particulier John Kerry qui, en tant que sénateur, y est venu plusieurs fois et y a rencontré le sultan Qabous… Lire la suite.