Tribune
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Publié le 24 Octobre 2013

Irina Bokova : « L'UNESCO répond à l'extrémisme par la culture de la paix »

Par Alain Barluet

 

Interview - La directrice générale de l'organisation onusienne, qui sera en principe reconduite dans ses fonctions en novembre, répond aux questions du Figaro.

 

Quel bilan dressez-vous de ce premier mandat de quatre ans?

 

L'UNESCO a réussi selon moi ces quatre dernières années à être beaucoup plus pertinente dans l'accomplissement de son mandat et aussi beaucoup plus visible. Les événements considérables intervenus dans cet intervalle nous ont contraints d'être constamment à l'écoute. Cela a été particulièrement vrai s'agissant des changements à l'œuvre dans le monde arabe. Dès le début de ce mouvement, l'UNESCO s'est particulièrement impliquée dans la protection du patrimoine - cela a été le cas, par exemple, en Égypte -, l'alphabétisation, la formation des journalistes, la liberté d'expression, le processus démocratique. L'UNESCO s'est beaucoup engagée au Mali pour la protection du patrimoine. Même chose en Syrie. Quand je dis que l'UNESCO est davantage pertinente, je pense à ces actions. C'est exactement ce que l'Organisation doit faire…

 

Vos priorités pour les quatre ans qui viennent?

 

L'UNESCO devra prendre sa part dans la réalisation des objectifs pour le développement durable post-2015. Elle doit réussir l'éducation pour tous, et non seulement l'accès, mais la qualité de l'éducation, exercer un leadership dans la recherche intellectuelle, les nouvelles technologies. L'UNESCO devra aussi continuer d'incarner la diversité culturelle et contribuer à ce que le patrimoine et l'éducation soient reconnus comme des leviers de développement durable. Sans cette reconnaissance, nous risquons de rater une chance historique. Car nous vivons dans un monde qui subit des violences multiples. Face à l'extrémisme, il faut repenser la tolérance, la culture de la paix… Lire l’intégralité de l’entretien.