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Cela n’a évidemment pas empêché l’Autorité palestinienne de poursuivre sa politique de non-reconnaissance de l’Etat d’Israël et d’exprimer officiellement cette politique dans les déclarations de ses dirigeants, dans ses documents officiels, dans ses divers Médias ainsi que dans ses manuels scolaires. C’est ainsi qu’après le vote à l’ONU en novembre 2012, l’Autorité palestinienne a construit un monument sur la place centrale de Bethléem appelé «Le Monument de l’État», qui montre « l‘État de Palestine » englobant bien sûr aussi l’ensemble d’Israël, effaçant ainsi son existence.
Ce monument étant sur la route du Président Obama qui devait dernièrement visiter Bethléem, l’Autorité palestinienne décida de retirer provisoirement le monument avant son arrivée. En réponse à la colère populaire qu’a provoquée cette mesure, l’Autorité palestinienne a veillé à publier une conférence de presse tenue par le Gouverneur du District de Bethléem avec le maire de Bethléem, au cours de laquelle ils ont affirmé que le monument a été enlevé pour être refait et agrandi. Que ce retrait ait eu lieu juste avant la visite d’Obama était une pure coïncidence.
Et le Gouverneur de District d’ajouter (selon Al-Hayat Al-Jadida 21 Mars 2013) : «... Que la carte gravée sur le monument est la carte de la Palestine qui représente le symbole national et est implantée dans le cœur de tous les Palestiniens. Il est interdit d’empiéter sur le patriotisme d’un seul Palestinien ». Il a d’autre part nié que les Américains avaient un lien quelconque avec ce sujet du monument, soulignant : «Tout le monde sait que les Américains ne dictent pas leurs décisions aux Palestiniens. La preuve est que les Américains se sont battus jusqu’à la dernière minute contre la décision de faire appel à l’ONU et que le Président Mahmoud Abbas a rejeté cette intervention et a obtenu la résolution de l’ONU concernant l’Etat. Ce monument illustre cette politique, et personne ne peut le retirer, quelles que soient les circonstances»
Et il a tout à fait raison. !l suffit, bien sûr, de veiller à sauver quelque peu les apparences et le tour est joué. La meilleure preuve n’est-elle pas que cette politique de la « non-reconnaissance d’Israël » continue à se maintenir et à se manifester clairement en toute occasion alors que les Américains avec tout l’Occident s’obstinent à considérer ce conflit palestino-israélien comme étant un simple « conflit territorial » ?
Cela a été évidemment le cas durant les contacts qu’a eus Obama lors de sa dernière visite dans notre région. Les Médias ont souligné spécialement son appel lancé aux étudiants israéliens « de faire pression sur leur gouvernement pour qu’il s’engage sur le chemin de la paix », autrement dit pour qu’il fasse des concessions territoriales… Mais pas un mot aux Palestiniens concernant leur refus de reconnaître Israël en tant qu’État du peuple juif ou du fait qu’ils refusent de considérer que tout futur accord signé avec Israël marquerait la fin définitive du conflit… N’ont-ils pas retiré temporairement le fameux monument en forme de carte durant son passage à Bethléem ?
PMW a maintes fois démontré que l’Autorité palestinienne cache sans grand effort son idéologie et son véritable objectif dans le conflit qui l’oppose à Israël et réussit à obtenir le soutien politique et financier des Américains et des Européens.
Cette politique de tromperie des Palestiniens réussie d’autant plus facilement que les Occidentaux illustrent bien dans leur attitude face au conflit palestino-israélien le fameux dicton : « qu’il n’y pas de pires aveugles que ceux qui ne veulent pas voir ».