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Cette exposition était parrainée par le Centre Simon-Wiesenthal ainsi que par un certain nombre d’États, au nombre desquels le Canada.
Elle avait reçu l’appui de sommités archéologiques et se conformait à toutes les règles scientifiques requises.
Or voici qu’à moins d’une semaine de son inauguration elle est brutalement suspendue, pour ne pas dire annulée, par simple communiqué de la direction de l’agence obtempérant à une lettre de 22 pays arabes « préoccupés » – sic – par le « possible impact négatif » de l’événement sur « le processus de paix et les négociations en cours au Proche-Orient ».
Passons sur l’insulte faite au prestigieux Centre Simon-Wiesenthal, qui se voit transformé en repaire de boutefeux et de saboteurs de paix.
Passons sur le raisonnement grotesque selon lequel une exposition savante, mobilisant des érudits venus du monde entier, serait, dès lors qu’il y est question d’Israël, un obstacle à la « négociation » et à la « paix ».
Et ne nous attardons pas non plus sur l’aveuglement d’une Ligue arabe qui, confrontée à la menace nucléaire iranienne, à la glaciation peu négociée de la révolution égyptienne, à l’écrasement guère pacifique des velléités démocratiques à Bahreïn ou dans les Emirats et, "last but not least", au massacre de 130 000 Syriens par l’aimable Bachar el-Assad, ne voit qu’une menace sérieuse planer sur la région : Israël, toujours Israël, le tout petit Israël, dès lors qu’il a la prétention de se pencher, comme tous les peuples du monde, sur son histoire, ses récits fondateurs ou l’ancienneté de sa présence sur la terre où il est établi… Lire la suite.