Tribune
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Publié le 6 Décembre 2013

La disparition de Nelson Mandela

L'éditorial du Président du CRIF, Roger Cukierman

Je me suis rendu plusieurs fois en  Afrique du Sud du temps de l’apartheid

 

J’avais été choqué par les conditions de vie de la communauté noire à Soweto et dans bien d’autres compounds.

 

J’étais admiratif du courage de Nelson Mandela à dénoncer les méfaits de l’apartheid et les souffrances du peuple noir alors même qu’il était privé de liberté.

 

J’étais encore plus admiratif à sa libération qu’il ait pu surmonter sa haine en pardonnant à ses bourreaux, en prêchant la coexistence pacifique pour préserver l’unité de son pays.

 

Elevé dans une famille royale noire, avocat de formation, c’était un homme épris de justice et de tolérance  malgré les 27 ans passés en prison.

 

Lorsque le Président Frédéric de Klerk, auquel je rends aussi un grand hommage et sans lequel Nelson Mandela serait resté  en prison, le libéra sans condition, Nelson Mandela pris symboliquement un enfant blanc dans ses bras, nous montrant ainsi le chemin du vivre ensemble.

 

Ils reçurent tous deux le prix Nobel de la paix en 1993.

 

J’espère que le message de Nelson Mandela inspirera tous ceux qui aujourd’hui n’ont pas encore renoncé à la violence et les incitera à se tourner vers le dialogue, l’amour de l’Autre et la paix.

 

Roger Cukierman

 

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