La trêve n'est pas respectée, Israël réplique et rend coup pour coup

Par Hélène Keller-Lind

Dans la nuit du 13 au 14 mars 2012 un missile Grad est tombé sur un parking de Netivot. Une roquette et des obus de mortier ont également été tirés sur le sud d'Israël depuis la Bande de Gaza. Comme l'ont annoncé Benjamin Netanyahu et le Chef d’Etat-major d'Israël, Benny Gantz,« le calme répondra au calme », mais les tirs sur des cibles terroristes répondront aux tirs palestiniens.

La nuit n'aura pas été calme dans le sud d'Israël en dépit d'une trêve informelle mise en place avec la médiation de l'Égypte. Un missile Grad tiré sur Netivot a fait un nouveau blessé israélien et une vingtaine de personnes en état de choc ont dû être hospitalisées. Une roquette Qassam et des obus de mortiers avaient également été tirés depuis la Bande de Gaza.

Comme l'avaient annoncé le Premier ministre israélien et le Chef d’État-Major, si le « calme répond au calme », des tirs sur des cibles terroristes répondent aux tirs émanant de la Bande de Gaza. Le 14 mars au matin, la porte-parole de Tsahal, Avital Leibovitch, soulignait que les tirs des terroristes avaient repris dès le début de cette « trêve » et qu'Israël avait attendu dix-huit heures avant de répliquer.

Les autorités ont pourtant décidé de rouvrir les écoles fermées depuis dimanche dernier, 11 mars.

Récupération par le Hamas

A Gaza Ismail Haniyeh, « premier ministre » de facto du Hamas, récupérait la situation en s'adressant à un groupe d'Occidentaux et d'Arabes venus lui apporter de l'équipement médical via l’Égypte. Pays qu'il remerciait pour avoir enrayé l'escalade, précisant toutefois que « la « résistance » [c’est ainsi que le Hamas nomme ses activités terroristes contre Israël] reste le bouclier et l'épée des Palestiniens ». Récupération, en effet, car si le Hamas a laissé faire, ce sont les Comités pour la Résistance Populaire et le Jihad Islamique qui ont attaqué Israël après qu'une frappe israélienne ait prévenu un attentat en tuant le Secrétaire général et l'un des dirigeants des Comités, qui voulaient rééditer l'attentat sanglant d'août dernier au nord d'Eilat.

L’Égypte a récompensé Ismail Haniyeh en faisant passer à 27 mégawatts l'électricité qu'elle envoie dans la Bande de Gaza. Un chiffre qui, selon l'agence palestinienne Maan News, va continuer à augmenter. On sait que, faute de livraisons suffisantes de fuel par l'Égypte à l’enclave, la seule centrale électrique de Gaza ne pouvait répondre aux besoins de toute la population, même avec les transferts d'électricité par Israël.

Ceci montre, d'ailleurs, comment l'Égypte s'efforce de tirer les ficelles dans la Bande de Gaza, s'opposant ainsi à l'influence de l'Iran qui alimente des groupes terroristes, comme ceux qui ont initié la vague de terreur qui vient de frapper Israël.