Tribune
|
Publié le 22 Janvier 2014

Le Front national n’est pas un parti républicain

Tribune d’Abel Mestre, publiée dans le Monde le 21 janvier 2014

 

Dans le flot des ouvrages décryptant la montée en puissance de Marine Le Pen, le livre de Sarah Proust ne cache pas son identité militante. L’auteure est secrétaire nationale du Parti socialiste chargée de la riposte et a travaillé son sujet pendant un an. Un des déclencheurs de sa démarche est que les électeurs qui voteront pour la première fois lors des municipales de 2014 avaient 6 ans en 2002, quand Jean-Marie Le Pen s’est qualifié au second tour de la Présidentielle. « Dire [aux jeunes] que leur vote FN est immoral, raciste et xénophobe ne permettra pas de les éloigner du FN », assure-t-elle. Elle a donc voulu faire œuvre de pédagogie.

Un combat « global »

 

Car, selon elle, le combat contre le FN est « global » et doit concerner tous les sujets. Le livre s’attarde particulièrement sur le vote frontiste périurbain en décrivant une « métropolisation » qui engendre « inclus et exclus ». Ces derniers fournissant les bataillons d’électeurs lepénistes.

 

« La bannière brandie par le FN et derrière laquelle ses électeurs se retrouvent (…) est celle de la perte : perte d’un emploi, perte du sens politique (à quoi sert la politique, à quoi servent les élus ?), perte du bien-fondé de la solidarité (à quoi bon être solidaire si personne n’est solidaire de moi ?), perte d’un certain type de lien social (déserts médicaux, raréfaction des équipements publics) », énumère-t-elle… Lire la suite dans le Monde du 22 janvier 2014.