English
Français
Lorsqu’il a épousé Chirlane McCray, une poétesse noire radicale – et lesbienne – il l’a emmenée passer leur lune de miel à Cuba, autre bête noire de Washington. Chirlane, qui écrit les discours de son mari, va servir d’adjointe au maire sans le titre, mais avec beaucoup de pouvoir.
Certes, New York est une ville traditionnellement démocrate. Blasio n’en est pas moins le premier maire démocrate depuis deux décennies, et il s’installe à City Hall avec un programme radical dont l’essentiel est l’augmentation des taxes des riches au profit de programmes sociaux – un véritable projet de société qu’il définit comme sa « mission sacrée ». « Ne vous y trompez pas, a-t-il déclaré à peine élu, les gens de cette ville ont choisi une voie progressiste ». Pas de doute à cela, puisqu’il a littéralement écrasé son adversaire républicain Joe Lhota avec plus de 73% des voix.
Quelles sont ses chances de réussite ? Sceptique, The Economist du 9 novembre explique pourquoi elles sont minces.
L’homme est beau parleur et chaleureux, mais manque d’expérience. L’assiette fiscale de la ville est précaire: au sommet de la pyramide, 1% des salariés, soit quelque 35 000 personnes, paient déjà 43% des taxes municipales. Il est difficile de faire beaucoup mieux. Surtout, Blasio a été activement soutenu par les syndicats, et ceux-ci entendent être payés de retour en augmentations salariales massives. Or, le budget de la ville croule sous le poids des pensions. Mais là n’est pas l’essentiel, du moins pas dans l’immédiat… Lire la suite.