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Avec la banalisation de la démocratie et l’effacement des grandes idées, la politique est devenue un grand spectacle. Les vedettes de la télé se transforment en politiciens et parfois en guignols; les journaux et les éditorialistes osent manipuler sans scrupule, les stratèges de campagne venus d’Amérique donnent le ton, tandis que le peuple assoiffé d’un meilleur avenir observe ce manège en simple spectateur et dans le désarroi total. Hélas, on ne distingue plus entre l’important et l’insignifiant, l’essentiel et la futilité, entre le faux et le vrai et les messages diffusés sont généralement secondaires et médiocres.
C’est aussi la première fois dans l’histoire des campagnes électorales que la lassitude l’emporte, l’indifférence gagne les esprits, et les indécis sont si nombreux. Pourtant, les défis comme les menaces sont toujours là, à nos portes, omniprésents. La situation économique est toujours précaire et les turbulences islamiques dans notre région sont dévastatrices.
Le Mal israélien demeure sans doute dans la multiplication des petits partis, et donc il est impératif et urgent de modifier radicalement le système électoral actuel. Un Premier ministre élu au suffrage universel ne devrait plus être dépendant de petits partis capricieux et charnières pour pouvoir prendre des décisions audacieuses et lancer des réformes.
Nous devons aussi cesser de nous bercer d’illusions et continuer à tromper le peuple en lui promettant un nouveau Proche-Orient beau et prospère. Hélas, la fin de la belligérance avec nos voisins n’est pas à l’horizon et la paix définitive avec tous les Palestiniens n’est pas non plus réalisable dans un prochain avenir. Dans ce contexte, seul un gouvernement israélien fort et stable pourra relever tous les défis.