English
Français
C'est, dira-t-on, une vieille, très vieille histoire. Ce n'est pas faux. Mais ce n'est pas une vieille histoire pour tout le monde. En effet, des mains sales sont, il y a quelques jours, venues taguer la fresque à la gloire de Manouchian qui figure passage du Surmelin dans le 20e arrondissement. Juste deux mots : "shoah nanas". "Shoah nanas" est aux admirateurs de Dieudonné ce que le "Ugh" est aux Peaux-rouges dans les vieux westerns, ce que le "youkaïdi youkaïda" représente pour les scouts traditionnels et ce que (rapprochement plus cohérent) "Heil Hitler" fut aux nazis.
"Shoah nanas" n'a pas fait la une des médias. Contrairement au tag, présenté comme "odieux", affublant José Anigo, l’entraîneur de l'OM, du qualificatif "mafioso". Cris d'indignation, protestations outrées. C'est que c'était tout nouveau tout beau. La fraîcheur de la nouveauté ! Alors qu'un tag antijuif s'inscrit dans une tradition millénaire. Et que cette haine est tellement répétitive qu'elle finit par lasser par sa monotonie et relève de la banalité du mal à laquelle on ne fait plus attention… Lire la suite.