Tribune
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Publié le 17 Avril 2013

Les pendaisons en Iran

 

Par Marc Knobel

 

Le 16 avril 2013, le régime des Mollahs a exécuté neuf prisonniers. Six d’entre eux ont été pendus en public, comme on le faisait si communément au moyen-âge.  Sur une sorte de balustrade ou sur une grue, des corps se balancent, les jambes des suppliciés sont écartées, la tête de chaque condamné est recouverte d’une sorte de linge. Les mains sont attachées derrière le dos et sur le torse de chaque condamné se trouve une sorte de petite pancarte.

 

Selon le Conseil national de la Résistance iranienne -qui a diffusé cette information dans un texte publié le 17 avril 2013- quatre condamnés ont d’abord été pendus puis deux autres personnes ont été exécutées.

 

En septembre 2012, pour The Observer,  un iranien (Saeed Kamali Dehghan) racontait que les exécutions en Iran sont pour la plupart le résultat de procès extrêmement injustes qui se tiennent habituellement à huis clos, sans la présence d'avocat de la défense. Les militants estiment que beaucoup de condamnés à mort ont été reconnus coupables sur la base d'«aveux forcés», une méthode censée être couramment utilisée dans le pays actuellement. En outre, lorsque la peine de mort est prononcée, les familles ne sont pas souvent informées de l’exécution par un avis préalable. Or, la pendaison est la méthode habituelle des exécutions en Iran. Les exécutions judiciaires ont généralement lieu le matin au lever du soleil, souvent sur la scène du crime ou dans un centre-ville. Les familles des victimes et des détenus se réunissent tandis que les autorités se préparent à pendre le condamné à des grues.

 

C’est ainsi que le cycle infernal des pendaisons et amputations en Iran se poursuit à un rythme effréné. Le régime des Mollahs tente ainsi de terroriser la population iranienne.

 

La communauté internationale devrait réagir fermement à cette vague d’exécutions massives menées par les autorités iraniennes. Mais voilà, à l’exception de quelques ONG qui alertent l’opinion publique, la communauté internationale se tait et à Téhéran ou à Chiraz, les pendaisons se poursuivent.