Tribune
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Publié le 17 Juillet 2014

L'exécutif craint une montée des tensions en France

Par Anne Rovan, publié dans le Figaro le 16 juillet 2014

Hollande et Valls affichent leur «fermeté» face aux éventuels débordements liés aux rassemblements propalestiniens.

François Hollande s'est envolé mercredi 16 juillet 2014 pour une réunion extraordinaire du Conseil européen. Il enchaînera jeudi avec un déplacement en Afrique, en Côte d'Ivoire puis au Niger et au Tchad. Son retour est programmé samedi, dans la soirée.

Depuis Bruxelles, où il sera question de la crise au Moyen-Orient, puis en Afrique, où la France a choisi de réorganiser son dispositif militaire pour mieux contrer la secte Boko Haram, le Président de la République suivra de près l'évolution du conflit entre Israël et le Hamas à Gaza. Plus encore les tensions qu'il pourrait à nouveau susciter en France. «Le Président est toujours très attentif à l'état du corps social et aux principes républicains quand il y a des menaces sur la sécurité», explique-t-on à l'Élysée.

Les échauffourées qui ont éclaté dimanche dernier entre manifestants propalestiniens et membres de la communauté juive, à proximité de deux synagogues parisiennes, inquiètent terriblement les deux têtes de l'exécutif. D'autant que d'autres rassemblements sont prévus dans les prochains jours, notamment celui programmé samedi à Paris et que la Préfecture de police veut interdire.«En temps normal, nous faisons toujours attention à l'externalisation de ce conflit. Quand, en plus, on a dans la nature des gens qui sont à la recherche d'une cause, un tel conflit peut vite devenir pour eux une opportunité», confie le Président de la commission des lois à l'Assemblée, Jean-Jacques Urvoas, en référence à la multiplication des départs de Français vers la Syrie et au risque terroriste en France. À l'Élysée comme à Matignon, cette question est balayée. «Il ne faut pas tout mélanger», réagit vivement un conseiller de Manuel Valls… Lire la suite.