Tribune
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Publié le 21 Mai 2012

Minute de silence en hommage aux athlètes israéliens massacrés à Munich : Israël n'accepte pas le refus du Comité olympique

Le vice-ministre des Affaires étrangères Danny Ayalon avait demandé au Président du Comité olympique qu'il y ait lors des Jeux olympiques de Londres une minute de silence à la mémoire des 11 athlètes et coaches israéliens assassinés en 1972 lors des J.O. de Berlin. Ce que Jacques Rogge avait refusé. Danny Ayalon persiste, invoquant « les principes centraux d'une fraternité à l'échelle mondiale censés être au cœur de l'idéal des Jeux ». 

Les Jeux olympiques de Berlin de 1972 avaient été entachés par l'horreur de l'irruption du terrorisme palestinien au sein d'une fête de la fraternité par le biais du sport. Des terroristes palestiniens appartenant à septembre Noir, avaient pénétré dans l'enceinte du village olympique, étaient entrés dans le dortoir  des athlètes et coaches israéliens, avaient tué deux d'entre eux et en avaient pris neuf en otage, réclamant la libération de prisonniers palestiniens détenus en Israël. http://www.jewishvirtuallibrary.org/jsource/Terrorism/munich.html

 

Cette méthode du  kidnapping, utilisée alors avec une brutalité inouïe, est toujours pratiquée par les Palestiniens, comme on l'a vu avec le kidnapping de Guilad Shalit sur le territoire israélien et sa détention inhumaine pendant cinq longues années dans la Bande de Gaza pour faire un maximum de pression sur les autorités israéliennes. Pour des raisons humanitaires, celles-ci relâchèrent finalement plus de mille prisonniers palestiniens en échange de la liberté du jeune otage.

 

Un succès tel du point de vue du Hamas que le mouvement terroriste appelait le 15 mai dernier à kidnapper six soldats pour faire libérer 6.000 prisonniers palestiniens...http://blogtsahal.wordpress.com/2012/05/15/hamas-tv-appel-a-lenlevement-de-six-soldats-israeliens-pour-faire-liberer-6000-terroristes-palestiniens-prisonniers/ Appel qui ne se borne pas à un simple effet d'annonce, car il y a eu cinq tentatives de kidnapping de soldats considérées comme sérieuses depuis la libération de Gilad Shalit...http://www.crif.org/fr/revuedepresse/kidnapping-de-soldats-isra%C3%A9liens-cinq-tentatives-s%C3%A9rieuses-depuis-le-retour-de-gilad

 

À Munich en 1972 les forces de sécurité allemandes étaient intervenues pour tenter de libérer les otages, mais leur intervention avait été si mal conduite que cela s'était soldé par la mort des neuf otages. Le bilan de cette opération terroriste palestinienne avait été de onze morts civils israéliens, délibérément assassinés. Un épisode barbare, illustrant la véritable nature de ces terroristes.

 

Pour marquer les quarante ans de ce massacre, à la requête de deux veuves d'athlètes, Ankie Spitzer et Ilana Romano, le gouvernement israélien avait demandé au Comité des J.O. qu'il y ait une minute de silence en leur hommage lors des Jeux olympiques de Londres de cet été. Demande appuyée par deux élus démocrates américains. Ce n'était d'ailleurs pas la première fois que des demandes de ce type avaient été présentées, mais étaient restées vaines jusqu'ici http://www.nytimes.com/2012/05/18/sports/olympics/ioc-rejects-israeli-request-for-moment-of-silence-at-london-games.html

 

Refus du Comité olympique pour qui cette tragédie ne concerne donc pas la communauté internationale, déplore Israël, soulignant que cela est contraire à l'idéal olympique

 

Refus du Président du Comité, Jacques Rogge. À qui Danny Ayalon a répondu en ces termes : « malheureusement, cette réponse est inacceptable et rejette le principe central de fraternité globale qui est censé fonder l'idéal olympique. Les meurtres terroristes des athlètes israéliens n'ont pas été simplement une attaque perpétrée contre des personnes en raison de leur nationalité et de leur religion ; cela a été une attaque contre les Jeux olympiques et la communauté internationale. Il faut donc que les Jeux olympiques en tant que tels commémorent cet événement clairement plutôt que dans une commémoration à part ».

 

« Ce rejet nous indique, à nous Israéliens, que cette tragédie n'est que notre tragédie et pas une tragédie concernant la famille des nations. Une approche très décevante et nous espérons que cette décision sera revue pour que la communauté internationale unie puisse se souvenir, réfléchir et tirer les leçons qui s'imposent de cette tache noire qui a marqué l'histoire olympique ».