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Par ce voyage, la Fondation France Israël a permis à ces descendants, âgés de 18 à 30 ans, de rendre hommage à la mémoire de leurs grands-parents, mais aussi aux 3 707 Justes français parmi les Nations, qui, au péril de leur vie, ont sauvé celles de Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale. Pour Nicole Guedj, « L’histoire des Justes parmi les Nations, ces hommes et ces femmes d’exception qui ont sauvé des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale, est empreinte de courage, de dévouement et d’humilité. Aujourd’hui, nous voulons célébrer l’histoire de cette France qui s’est élevée contre la barbarie nazie et la transmettre en exemple aux nouvelles générations françaises et israéliennes. »
Durant quatre jours, ces héritiers d’une histoire « à part », en passe de devenir des « Ambassadeurs de la Mémoire » se rendront à Yad Vashem, découvriront le nom de leurs grands-parents sur le Mur des Justes parmi les Nations, rencontreront des rescapés de la Shoah dont certains ont été protégés par les familles des membres de la délégation de la Fondation France Israël. Plusieurs rencontres avec des Israéliens (kibboutznikim, soldats de Tsahal, entrepreneurs…) seront également initiées pour pérenniser les liens indéfectibles qui unissent l’histoire des Justes parmi les Nations à celle de l’État d’Israël.
Anaïs Pauchard, arrière-arrière-petite-fille de Pierrette Pauchard, Juste parmi les Nations, explique pourquoi elle a accepté de prendre part au voyage de la Fondation France Israël : « Je souhaitais que les gens se souviennent que la France n’a pas seulement été pendant la Seconde Guerre mondiale l’auxiliaire de la dictature nazie, mais qu’il y a eu des hommes et des femmes qui ont donné leur vie pour sauver celle des autres. On ne peut pas changer le passé, mais on peut lui donner un sens et c’est dans ce but que j’ai accepté ce voyage. L’épisode de la Shoah est évidemment un événement tragique et c’est à nous qu’il revient d’entretenir la mémoire de cette époque afin d’éviter un éternel recommencement de l’histoire. Ce devoir de mémoire, en tant que descendante de Juste, j’y suis profondément attachée, à la fois par conviction personnelle et pour honorer les actes de mes ancêtres.»
Après avoir été parrainé par Jean-Pierre Foucault, dont le père fut nommé Juste parmi les Nations, puis par le professeur René Frydman, dont la famille fut cachée pendant la guerre, cette année, le parrain du voyage est l’artiste franco-israélien, Shelomo Selinger. Ancien déporté, il sculpta de nombreuses œuvres consacrées à la Shoah et à la Résistance. Parmi les plus célèbres, on compte le Mémorial national des Déportés de France, à Drancy et le Monument aux Justes parmi les Nations, aux portes de Yad Vashem à Jérusalem. Aux mêmes dates, le Comité français pour Yad Vashem organise un voyage à Jérusalem d’une vingtaine de maires et élus français faisant partie du Réseau « Villes et villages des Justes » ou ayant créé un lieu de mémoire en hommage aux Justes de France. Les deux délégations se sont rencontrées lors d’une cérémonie commune à Yad Vashem Jérusalem, le jour des commémorations officielles de la Shoah.