Tribune
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Publié le 24 Mars 2014

Quand l’apartheid islamo gaucho fasciste impose sa loi à l’université de Paris VIII

Tribune de Jacques Tarnero publiée dans le Huffington Post le 23 mars 2014

L’Université et en particulier celle de Paris VIII Saint Denis fait-elle partie des nouveaux territoires perdus de la République ? La semaine dernière une dizaine d’étudiants israéliens  invités par l’Union des Étudiants Juifs de France (UEJF) à effectuer une tournée en France pour dialoguer avec des étudiants français autour du thème « avoir 20 ans en Israël » ont été expulsés et insultés par des militants propalestiniens. La semaine précédente ces mêmes militants avaient organisé à Paris VIII une semaine contre « l’apartheid sioniste ». Refusant tout dialogue, tout débat  ces gens ont imposé leur loi par la force, l’insulte et l’intimidation. La direction de l’Université a cédé devant la menace et les étudiants israéliens ont dû plier bagage. Youyous à l’appui et drapeaux palestiniens brandis, ce n’était plus l’Université de Saint-Denis, mais Gaza sur Seine. Les rois de France enterrés dans la basilique proche doivent en prendre leur parti en attendant que Charles Martel rende des comptes pour son islamophobie.

Depuis plusieurs mois, en France et en Europe, progresse cette agitation diffamatoire et cette violence. Dans les supermarchés des personnes portant T-shirts marqués de slogans contre « l’apartheid en Israël » et vociférant leur haine du « sionisme » s’ingénient à vider les rayons de ces magasins des produits israéliens. Ces gestes visent Israël, ils visent aussi la France.

Cette action obéit à une stratégie réfléchie et progressive. Elle a son agenda, son lexique, ses méthodes, ses étapes. Elle installe progressivement dans l’opinion une idée qui fait son chemin : « Israël = apartheid ». Elle reprend ces slogans abjects des banderoles déjà brandies dans les rues de Paris affichant un signe = entre l’étoile juive et la svastika. La nazification d’Israël, sa stigmatisation absolue est une étape pour la délégitimation de l’État juif. La planète terre ne saurait tolérer un État nazi.

En utilisant le masque émancipateur de la lutte anti apartheid, ces militants reconduisent les gestes des nazis dans les années 30 qui barbouillaient d’étoiles juives les magasins à boycotter. On connaît la suite de cette histoire.

Avec l’appui des grandes consciences autoproclamées voilà que s’est développée cette propagande crapuleuse. Elle produit aujourd’hui ses effets. Ils sont terrifiants. Dans les banlieues toute la frustration sociale a trouvé ainsi le bouc émissaire de son mal-être. Des Palestiniens par procuration jouent à l’intifada contre les démons sionistes. Les juifs portant kippa n’y sont plus bien vus par ceux qui ont fait de Mohamed Merah leur héros. On peut bien rêver que la République laïque et obligatoire ne tolèrera jamais cela et que le fascisme ne passera pas. Trop tard, le fascisme est déjà passé et ce fascisme qui vient, pour reprendre le titre d’un ancien livre de Jacques Julliard n’est pas celui qu’on attendait. L’islamo-fascho-gauchiste en est la nouvelle incarnation. Ah, bien sûr il y a aussi Marine et ses amis poutiniens. On allait presque l’oublier. Pour le moment ça n’est pas elle qui pourchasse les juifs et expulse des étudiants israéliens. Elle attend tranquillement son heure. La classe politique lui ouvre une voie royale.

Avec un aveuglement terrifiant, la gauche, les personnes dites de progrès, ont laissé faire avec complaisance. La gauche a abandonné la Nation au Front National et elle a abandonné le peuple aux « islamo-progressistes » comme elle sait si bien les nommer. Désormais c’est au nom de l’antiracisme que des juifs « sionistes » ont été expulsés d’une manifestation antiraciste à Toulouse par des militants d’extrême gauche. Aux cris de « sionistes, fascistes, barrez vous » ils renvoyaient comme un sinistre écho des « juifs, casse toi, la France n’est pas à toi », scandés dans les rues de Paris, lors de la manifestation nommée « jour de colère » de janvier dernier.

Est-on encore capable d’ouvrir les yeux devant cet invraisemblable pot pourri qui avance ? À passer leur temps à s’écouter les uns les autres, nos hommes politiques n’écoutent plus le pays réel. À passer leur temps à se regarder le nombril ou à espionner celui de leurs rivaux, nos élites ne voient plus clair. Une partie du pays se délite sous leurs yeux, mais cela ils ne le voient pas. On se demande bien à quoi servent tous ces « observatoires » puisqu’on ne voit rien ou plutôt qu’on ne veut rien voir.

Ce qui menace aujourd’hui les Français juifs en France menace tous les Français. Ce qui menace Israël menace la France.

Ne pas le comprendre est suicidaire.