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Détenu depuis novembre 2009 à la prison de Fresnes (Val-De-Marne), l'ex-capitaine sait que son procès, comme tous ceux liés au drame rwandais, sera mouvementé. En l'absence de preuves matérielles, tout repose sur la crédibilité et la précision des témoins. C'est parole contre parole. Or il existe des précédents fâcheux. Les procès de quelques génocidaires, jugés par le Tribunal pénal international pour le Rwanda, à Arusha en Tanzanie, ont été "pollués" par de faux témoignages. Dans le cas de Simbikangwa, la justice française a d'ores et déjà écarté certains faits de la procédure. Malgré des témoignages de survivants, son implication directe dans le massacre de 1600Tutsi, le 8 avril 1994, sur la colline de Kesho, dans le nord-ouest, sa région d'origine, n'a pu être établie. D'autres accusations d'actes de torture et de barbarie, antérieurs au génocide, sont prescrites. Ainsi, aucune personne physique ne sera partie civile à l'audience. En revanche, quatre associations de défense des droits de l'homme, ainsi que le Collectif des parties civiles pour le Rwanda seront représentés. L'ex- capitaine sera donc jugé uniquement sur ses agissements à Kigali, entre le 7 avril et le début du mois juillet 1994, date de l'effondrement du régime génocidaire. Une vingtaine de témoins, dont quelques tueurs repentis, tenteront d'éclairer la cour sur les responsabilités d'un homme qui, c'est au moins une certitude, en sait long sur ces temps de haine et de sang... Lire l’intégralité.