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Firas Tammim, natif de la ville syrienne de Lattaquié et qui transporte désormais des produits médicaux et d’autres biens dans cette région me déclarait ainsi: «Je ne dirais pas qu’avec Assad c’était mieux, mais lui, au moins, il n’arrêtait pas les gens ou il ne les tuait pas au prétexte qu’ils fumaient.» Sur son téléphone portable, Tammim me montre une photo d’une foule de villageois, dont des enfants, assistant à la décapitation d’un infidèle supposé par des hommes de l’EIIL.
«Imagine l’effet sur ces enfants», dit-il. Au fur et à mesure que le temps passe, les Syriens commencent à s’habituer à des choses qu’ils auraient, il y a peu, crues impensables, poursuit mon interlocuteur.
L’EIIL disposerait au maximum de 8.000 hommes en Syrie, un nombre minuscule au regard des 100.000 hommes de la rébellion. Mais l’idéologie rétrograde de ce groupe, ainsi que son obsession pathologique à faire respecter la rectitude islamiste dans les villes et les cités dans lesquelles ses soldats se sont infiltrés, est une source de frayeur pour beaucoup… Lire la suite.