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Dans son communiqué, le porte-parole de l’ASL affirme que « les unités iraniennes, envoyées en renfort ces derniers jours, confirment l’hostilité de la République islamique d’Iran à l’égard du peuple syrien ». Selon les révolutionnaires, « ces unités ont été déployées auprès des membres du Hezbollah libanais dans la région de Sayeda Zeinab, près de l’aéroport international de Damas, ainsi que dans l’ouest de la capitale syrienne ».
Si l’objectif immédiat de ces mercenaires iraniens et libanais est d’empêcher la chute de Damas sous le contrôle de la révolution syrienne, ils visent à terme à protéger la route entre Damas et Beyrouth qui constitue un cordon ombilical qui relie stratégiquement l’axe syro-iranien au Hezbollah au Liban, à travers les villes de Daraya, Al-Zabadani, Wadi Barada et Al-Moadamiyeh...
L’ASL ajoute que « les miliciens du Hezbollah et les Gardiens de la Révolution iranienne s’emploient à vider ces villes, situées à l’ouest de Damas, de leur population, à coups de massacres collectifs, afin de sécuriser l’aéroport militaire de Mazzeh. Ces mercenaires visent également à reprendre le contrôle de l’aéroport international de Damas et ses environs, ainsi que les “localités libérées” de la Ghouta orientale (est de Damas), y compris en utilisant des armes prohibées », accusant ainsi le régime de recourir aux armes chimiques à faibles doses dans les environs de Damas, ainsi qu’à Homs la semaine dernière.
De ce fait, l’Armée Syrienne Libre accuse les Iraniens et les combattants du Hezbollah d’être des « agresseurs et des assassins du peuple syrien. Ils deviennent de facto des cibles légitimes des révolutionnaires ». L’ASL promet que « ces étrangers seront renvoyés en Iran et au Liban dans des cercueils » et prévient qu’elle ne fera pas de prisonniers !
L’envoie de nouveaux renforts iraniens à Damas semble cependant conforter Bachar Al-Assad, qui persiste à poursuivre la politique d’éradication tous azimuts. Malgré la défection de plusieurs hauts officiers, ces derniers jours, et en dépit des pressions arabes et occidentales, Assad maintient le cap. C’est du moins le constat fait par Lakhdar Brahimi, reçu à Damas. L’émissaire de l’ONU et de la Ligue arabe n’a pu que constater l’entêtement du dictateur.
Pourtant, le quotidien koweïtien « Al-Raï » croit savoir, ce matin, que « les Russes et les Américains s’approchent d’un accord détaillé sur l’après-Assad ». Le quotidien ajoute que « Moscou et Washington pourraient finaliser cet accord sur un gouvernement de transition qui sera installé avant fin février prochain. Les Russes sont désormais conscients que le régime syrien mène une bataille perdue et ne sont plus attachés à Assad. Ils cherchent à sauver ce qui peut encore l’être ». L’Iran a néanmoins une autre lecture. Il cherche à renforcer sa mainmise sur la Syrie et à maintenir le couloir stratégique vers le Hezbollah au Liban. Mais son soutien illimité à Assad ne fait qu’enfoncer ce dernier.
D’autres sources affirment que « le dictateur syrien parie sur le froid hivernal pour tenter d’inverser la situation en sa faveur ». Ce qui fait dire aux observateurs que « les prochaines semaines seront cruciales ».
En illustration : Hossein Hamedani le représentant à Damas des « gardiens de la révolution » iraniens.