Tribune
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Publié le 22 Mars 2012

Télévision de l'AP: la désinformation, la diabolisation et la négation d'Israël au programme

Par Hélène Keller-Lind

 

Tranquillement mais systématiquement la télévision palestinienne ou le quotidien Al-Hayat Al-Jadida, contrôlés directement par Mahmoud Abbas, désinforme et diabolise Israël ou en nie l'existence, œuvrant ainsi contre toute perspective de paix. Un aperçu de ce qui a été proposé aux téléspectateurs entre le 24 février et le 14 mars et qu'a relevé l'Observatoire des Médias Palestiniens, Palestinian Media Watch. 

24 février 2012 et 4 mars

 

Belles voix, piano, musique romantique, images de la guerre des Six Jours, prisonniers arabes les mains levées, bulldozers et maisons détruites. Voilà pour le décor. Quant aux paroles de cette chanson diffusée dans un programme culturel de la télévision officielle palestinienne, elles sont édifiantes :

«  Mon pays, ils [Israël] t'ont usurpé, divisé et volé...

La vérité – ils l'ont mutilée

La liberté – ils l'ont supprimée

Nos champs – ils les ont brûlés et ensemencés avec nos cadavres

Nos villages – ils les ont déracinés et remplacés par leurs maisons

En ton nom, Dieu, ils m'ont torturé

En ton nom, Dieu, ils m'ont expulsé ».http://palwatch.org/main.aspx?fi=486&fld_id=486&doc_id=6526

 

2 mars 2012

 

Aperçu historique en une minute 42 sans paroles. Une belle femme vêtue de blanc  - qui symbolise la Palestine - qui nourrit paisiblement des oiseaux est dérangée et menacée par une succession d'envahisseurs : romain, croisé, britannique puis israélien. Avant que Saladin ne revienne lui tendre la main et la sauver...Autre anachronisme dans ce clip diffusé par la télévision officielle palestinienne : on voit très tôt, alors que la femme court dans le sable, le Dôme du Rocher, signe de ralliement musulman par excellence. http://palwatch.org/main.aspx?fi=496&fld_id=496&doc_id=6555

 

4 mars 2012

 

Al-Hayat Al-Jadida, le quotidien officiel palestinien, prétend qu'un shekel datant de l'an 66 de l'ère chrétienne, période du Second Temple et de la rébellion juive contre Rome, vendu plus d'un million de dollars dans une vente aux enchères à New York est une pièce palestinienne, s'inscrivant dans « la tradition culturelle palestinienne »... Cette pièce porte en hébreu les mots « shekel d'Israël et Jérusalem la Sainte ». http://palwatch.org/main.aspx?fi=157&doc_id=6541

 

14 mars 2012

 

UN clip souvent diffusé. Un chanteur populaire, une musique entraînante, des images du Temple Bahaï de Haïfa, de la Basilique de Nazareth, de la mer, etc. La majorité des lieux cités sont en Israël.

 

Les paroles : « Jaffa, St Jean d'Acre et  Nazareth sont à nous

Jaffa, St Jean d'Acre et  Nazareth sont à nous

De Bethléem à Djénine, c'est la Palestine

Ramlé, Lod et  Sakhnin sont palestiniens

Rien n'est plus beau que Jérusalem,

Peu importe où nous nous rendons,

de Safed à  Al-Badhan [près de Naplouse], c'est la Palestine,

Tibériade et  Ashkelon sont palestiniens ».

http://palwatch.org/main.aspx?fi=408&fld_id=408&doc_id=5011

 

Les 11 et 12 mars 2012

 

A propos des répliques israéliennes à la pluie de roquettes et missiles tirés récemment depuis la Bande de Gaza, Israël est désigné comme l'agresseur par divers dirigeants comme Mahmoud Abbas ou Hanan Ashrawi, membre du Comité Exécutif de l'OLP. 

http://palwatch.org/main.aspx?fi=157&doc_id=6549

 

Les 25 février et 11 mars 2012

 

Clip de près de 2 minutes et demie, produit par l'Autorité palestinienne. Le Psaume  « Si je t'oublie, Jérusalem », est détourné et devient un chant palestinien sur fond d'images d'églises, du Dôme du Rocher, d'enfants qui rient ou ont l'air soucieux, de souks ou d'arrestations par des forces de sécurité israéliennes qui viennent troubler un monde apparemment idyllique.

En voici les paroles.

« que mon bras droit m'oublie, que mon bras gauche m'oublie,

Que la lumière de mes yeux et le début de chants m'oublient, si je t'oublie, Jérusalem.

Que la joie dans mes yeux et le vert du monde m'oublient

Que chaque cœur m'oublie.

Que le sourire d'un enfant m'oublie, si je t'oublie, Jérusalem.

Que mes joies m'oublient, que mes matins m'oublient.

Que les soleils m'oublient et que les gens me rejettent,

[avec] les étoiles, la lune, la pluie et les arbres.

Que les rues et les maisons m'oublient.

Que je dépérisse, que je dépérisse et meure si je t'oublie Jérusalem.

Que la joie du jour, l'ombre des maisons, le son des cordes m'oublient,

et le rire de chaque voisin, si je t'oublie, Jérusalem.

Que les sourires des enfants et l'attente d'un rendez-vous m'oublient,

la joie d'une naissance et les grilles de la ville entière,

si je t'oublie Jérusalem ».

http://www.palwatch.org/main.aspx?fi=488&fld_id=492&doc_id=6570