Tribune
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Publié le 5 Décembre 2013

Ukraine, Russie, UE et Israël

Par Élie Barnavi

 

Vendredi 29 novembre, le sommet de Vilnius était censé consacrer le « partenariat oriental » entre l'Union européenne et six pays de l'ancien bloc soviétique. Or, seules les modestes Géorgie et Moldavie ont résisté, non sans panache, aux pressions de l’ancien patron russe et apposé leur paraphe sur le document final. Trois autres, l’Arménie, la Biélorussie et l’Azerbaïdjan avaient déjà fait défection avant. Ce fut maintenant le tour de l’Ukraine de tourner casaque. Or, ce pays de 46 millions d’habitants était la clé de voûte de l’ensemble de l’édifice.

Décidément, la Politique européenne de voisinage a du plomb dans l’aile. Cette PEV, comme on l’appelle dans le jargon bruxellois, fut imaginée en 2004, à la veille de l’adhésion de dix anciens satellites de Moscou à l’Union européenne, par Romano Prodi, à l’époque président de la Commission. Elle avait pour but d’entourer l’Union d’un « cercle d’amis » sur ses flancs oriental et méridional afin de promouvoir, grâce à une association étroite - « tout, sauf les institutions » -, la prospérité et la sécurité d’une vaste aire allant du Maghreb au Caucase en passant par le Proche-Orient.

 

L’intention était louable. Il s’agissait de faire profiter ces pays de l’acquis communautaire européens et les aider ainsi à mettre en place des démocraties viables fondées sur des valeurs partagées et, avec l’aide technique et financière de Bruxelles, des économies de marché efficaces et transparentes.

 

En fait, seul Israël a pleinement bénéficié de ce partenariat renforcé… Lire la suite.