Tribune
|
Publié le 12 Novembre 2012

Une délégation d’Imams et de Musulmans de France se rend en Israël et dans les territoires Palestiniens

Par Bernard Darmon

 

Ce n’est pas anodin, c’est une première, aujourd’hui le 11 novembre 2012, une vingtaine de Musulmans de France ont embarqué dans un avion El Al pour se rendre en Israël et dans les territoires palestiniens. Cette délégation composée essentiellement de personnalités religieuses de l’Islam de France est emmenée sous la Haute autorité de Hassen Chalghoumi, l’Imam de Drancy et Président de la Conférence des Imams de France. 

L’objectif de ce voyage historique est de montrer et démontrer que le dialogue et le respect sont les deux piliers de la Paix.  

 

Selon les organisateurs : « ce déplacement historique, en Israël et dans les Territoires palestiniens, compte rompre avant tout avec l’idée préconçue que se fait l’opinion publique, en France, sur le conflit israélo-palestinien, et à travers cette démarche à caractère pacifique, tenter de couper court aux tensions qui, ici ou là,  fragilisent le vivre ensemble en France. Refusant ainsi toute forme de transposition de ce conflit de ce côté-ci de la Méditerranée. »

 

Le programme qui les attend sur place est chargé en rencontres avec des personnalités religieuses, politiques et aussi de la société civile des deux camps, mais sera aussi chargé d’émotion avec des visites symboliques côté israélien et palestinien.

 

C’est ainsi que la délégation se rendra au Yad Vachem le mémorial de la Shoah ainsi qu’au cimetière Guivat Shaoul pour se recueillir sur les tombes des victimes de Mohammed Merah.

 

Ils iront également dans les territoires palestiniens pour apporter aux populations un témoignage de totale solidarité.

 

Les organisateurs  expliquent que « Ce voyage officiel auquel le Quai d’Orsay et l‘Ambassadeur de France en Israël, Christian Bigot, apportent leur total soutien s’inscrit dans une démarche à caractère pacifique, dans un esprit humaniste ».

 

Le fait que la délégation réunisse nombre de dignitaires religieux musulmans est d’une importance capitale.

Contrairement à ceux qui prétendent que le conflit est territorial, nous savons depuis le début des années trente qu’il s’agit de velléités bien plus spirituelles que politiques. C’est la raison pour laquelle la clef de la Paix des cœurs appartient aux religieux.

 

Dans ce Moyen-Orient où les signes et les symboles ont une importance exacerbée, ce voyage audacieux et courageux servira peut-être à rompre avec les propagandes qui conduisent ici et là bas à l’affrontement et au rejet de l’autre.

 

Peut-être  est-ce le prélude à d’autres voyages, d’autres échanges de chaque côté avec un objectif simple et oublié : Se connaître se respecter pour se comprendre.

 

Inch Allah, Bé Ezrat Hachem.