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Communiqué du CCOJB, publié le 23 juin à Bruxelles (Site du Comité de Coordination des Organisations Juives de Belgique (le "CCOJB"))
Le CCOJB et le FJO s'inquiètent de l'intention du gouvernement fédéral de mettre fin à la mission du personnel militaire en ce qui concerne la protection des civils et des institutions juives à partir du mois de septembre, et ce, alors qu'aucune solution équivalente n'a encore été proposée pour garantir la sécurité des citoyens qui fréquentent les évènements ou les institutions juives de notre pays.
Parfaitement conscients des efforts considérables consentis ces dernières années, le CCOJB et le FJO sont évidemment reconnaissants de la protection accordée jusqu'aujourd'hui. Jusqu'à présent, cette protection prenait également la forme de la mission de présence de nos militaires aux abords des quartiers et institutions juives de notre pays, ce qui est non seulement efficace mais aussi indéniablement dissuasif.
Les soldats sont apparus dans les rues parce que la police n'avait pas suffisamment de personnel disponible pour garantir la sécurité des Belges fréquentant les quarties et les institutions juives, alors que l'OCAM y reconnaît un risque sécuritaire élevé.
L'intention annoncée de retirer l'armée augmente en elle-même la menace et renforce donc également le sentiment d'insécurité.
De plus, le risque sécuritaire n'a pas diminué ces derniers mois, bien au contraire. Celui-ci est établi de manière indépendante et s'applique toujours de la même manière aux quartiers et institutions juives. Malheureusement, les tensions au Moyen-Orient ont également conduit à une multiplication d'incidents antisémites ces dernières semaines. Une diminution significative de la sécurité des Belges fréquentant nos institutions dans ces circonstances est donc particulièrement problématique.
Au cours de l'année écoulée, la communauté juive de notre pays a souligné à plusieurs reprises la nécessité de continuer à fournir une protection adéquate aux institutions juives et aux quartiers juifs.
Ni le CCOJB, ni le FJO, n'ont à ce jour reçu de réponses précises des autorités pour assurer une sécurté fonctionnellement équivalente.
Le CCOJB et le FJO ne sont pas nécessairement opposés à une autre forme de sécurité que des militaires lourdement armés. Cela étant, si la présence militaire est réduite, cette diminution doit être accompagnée d'un dispositif sécuritaire au moins équivalent.
Le CCOJB et le FJO interpellent donc les décideurs politiques pour que les mesures sécuritaires ne soient aucunement diminuées dans les circonstances actuelles.