HM : Depuis le début de la seconde Intifada et l’apparition d’actes antisémites en septembre 2000, la plus grande partie des Juifs de France s’est retrouvée dans les prises de position du CRIF et s’est identifiée aux différentes actions que nous avons lancées.
A titre d’exemples, je voudrais rappeler la manifestation d’avril 2002 contre les actes antisémites en France et en solidarité avec les victimes israéliennes du terrorisme palestinien, qui a rassemblé plus de 200 000 personnes à travers la France ; la pétition pour obtenir l’interdiction d’émettre en France d’Al Manar, la chaîne de télévision du Hezbollah, pétition qui a recueilli plus de 30 000 signatures, ou encore la grande manifestation en février dernier, après l’assassinat d’Ilan Halimi.
Nombreux sont donc les Juifs de France qui nous indiquent leur volonté de nous rejoindre. C’est pour cela que nous avons créé « les amis du CRIF », qui permet à ceux qui adhèrent à cette association de participer à des rencontres avec des personnalités politiques.
Mais nous avons voulu aller plus loin en organisant le 19 novembre une journée de réflexion, ouverte à tous ceux, adhérents ou non adhérents d’une organisation membre du CRIF, qui veulent se pencher sur les enjeux qui concernent les Juifs de France.
Il s’agit d’une activité tout à fait inédite, puisqu’elle présente les caractéristiques suivantes :
nous sommes en mesure d’accueillir de nombreux participants, c’est une journée entière d’échanges et de débats, les participants interviennent non comme simples spectateurs de conférences prestigieuses (Bernard-Henri Levy, François Léotard, etc.), mais aussi comme acteurs de cette convention.
Le travail en ateliers permet à tout un chacun d’entendre les experts du domaine en question et ensuite d’échanger avec eux. Un temps important est consacré à l’écoute des questions, des opinions et des témoignages du public. Et comme tout le monde ne peut participer à tous les ateliers en même temps, un rapporteur viendra restituer en réunion plénière le contenu des travaux de son atelier.
Comment ont été choisis les thèmes abordés, qui vont de l’Iran à la question de l’école publique ?
HM : Les thèmes abordés sont ceux qui intéressent les Juifs de France et, en l’occurrence, le choix des sujets allait de soi.
Sur le plan international, comment ne pas être préoccupé par la menace iranienne, alors que le président de cet Etat nie la Shoah, appelle à détruire Israël et défie les nations en développant le nucléaire ? L’avenir de la paix au Proche-Orient ou le traitement médiatique du conflit libanais passionnent également les membres de notre communauté.
Sur le plan national, les grands thèmes de société tels que l’avenir de l’école républicaine ou la situation dans les banlieues, sont des préoccupations quotidiennes pour tous nos compatriotes, avec une dimension particulière pour les Juifs qui sont confrontés à ces questions.
Les échéances électorales françaises nous concernent naturellement compte tenu de la proximité de trois grands scrutins en 2007.
Quant aux enjeux pour la communauté juive, faire un peu de prospective, en dessinant les contours de ce que sera le judaïsme français demain, entre pleinement dans la logique d’une institution telle que la nôtre. Le faire en confrontant les points de vue du CRIF à des participants venus de tous les horizons, représente une véritable ouverture.
Quelles sont les formalités d’inscription pour les participants ?