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Hormis cette scène au début, on ne sait pas ce que devient cet otage occidental…
Je voulais montrer que je sais que ces enlèvements ont lieu, mais que je vais parler de ce dont on ne parle pas. Il ne faut pas se limiter à la victime quand elle nous ressemble. Ceux qui égorgent James Foley ont égorgé avant. Ils ont brisé à vie des gens depuis longtemps.
Vouliez-vous rappeler que la terreur des djihadistes s’exerce d’abord contre les Musulmans ?
Exactement. Je tenais à filmer l’otage parce qu’il est aussi mon frère et que sa souffrance ne doit pas être passée sous silence. Je voulais dire aussi que l’islam a été pris en otage après le 11 septembre. J’ai tourné en Mauritanie avec le soutien de l’État, alors que c’est la République islamique de Mauritanie ! Elle a considéré que le film était important. On a eu la protection de l’armée pendant le tournage.
Comprenez-vous qu’en Occident certains regrettent que les institutions Musulmanes ne prennent pas plus clairement position contre le djihad ?
Je suis d’accord avec ça. Peut-être que les institutions qui parlent au nom de l’islam en France ne sont pas assez structurées. Mais lorsque les gens vous prennent en otage et parlent en votre nom, il doit y avoir un sursaut des Musulmans pour dire : « Cela, ce n’est pas ma foi »… Lire la suite.