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Publié le 17 Juin 2014

La flamme de Jean Zay n’est pas éteinte

Publié sur lavenir.net le 17 juin 2014

Les «Écrits de prison» de Jean Zay, mort il y a 70 ans le 20 juin 1944, rappellent son combat pour la Justice et pour la Liberté.

La proposition du  Président de la République, François Hollande, de transférer ses restes au Panthéon a provoqué une levée de boucliers d’une quarantaine d’associations patriotiques françaises. 

L’extrême-droite s’oppose à l’entrée au Panthéon de «l’immonde Juif Jean Zay». Le propos, répugnant, a suscité le retrait d’une série d’associations qui avaient appuyé la pétition.

Les «Écrits de prison 1940-1944» rassemblent le journal tenu par Jean Zay derrière les barreaux, et les lettres adressées à son épouse Madeleine, qu’il avait laissée enceinte à Casablanca. Sa plus jeune fille, Hélène, y voit le jour; elle a quatre mois, quand sa famille peut traverser la Méditerranée, et que le régime de prisonnier politique, qui lui est appliqué pour un temps, lui permet de la voir.

Ce témoignage intime est poignant. Il montre un prisonnier qui, envers et contre tout, croit à la Justice et attend la liberté. Il reflète son attention pour le combat de la «cousine Ida» (l’Angleterre); les défaites de «Graef» ou «Georges» (les Allemands) face à «Bernard» (les États-Unis) et au «docteur» (l’URSS), et son inquiétude pour «Samuel» (les Juifs). Il évoque les documents qu’il rédige à l’intention de la Résistance, et fait sortir dans le landau de sa cadette.

Jean Zay a ainsi eu une influence sur la France d’après-guerre. Sa place au Panthéon, au milieu des «grands hommes» de la République, est largement justifiée.

«Jean Zay-écrits de prison 1940-1944», Belin, 1 051 p.

Source: http://www.lavenir.net/article/detail.aspx?articleid=DMF20140616_00491238

CRIF