Blog du Crif - "Petit pays" : rendez-vous en terre dissolue avec Gaël Faye

08 Avril 2019 | 122 vue(s)
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France

Le Hors-série de L'Express numéro 28, "Regards sur l'Histoire" consacré aux Juifs de France a mis en émoi une partie de la communauté juive, François Heilbronn, professeur des universités associé à Sciences-Po Paris et Président des Amis français de l'université de Tel-Aviv lui a adressé deux lettres ouvertes publiées dans l'Arche.
 

 

 

Retour sur les événements qui sont intervenus en juillet 2014 et les manifestations propalestiniennes qui ont dégénéré.

Est-il pertinent de mettre en parallèle “antisémitisme” et “islamophobie”?
Non, cinq fois non:  Ni sémantiquement , ni historiquement,  ni sociologiquement, ni politiquement et encore moins juridiquement, ces deux termes et les deux concepts qu’ils sous-tendent, ne sont de même nature. Il serait non seulement faux, mais aussi dangereux pour tous, de les mettre en regard sur un même plan.

L'antisémitisme est comme une bête particulièrement enragée et puante. Il rôde, nous ne le savons que trop bien...

L'antisémitisme : les causes d'un Mal qui s'aggrave.

Ce dernier détaille ici les multiples racines de l’antisémitisme, qui a explosé en France à partir de l’année 2000 et la première « intifada ». Et qui s’est fortement aggravé tout au long de l’année dernière. Marc Knobel évoque notamment l’origine idéologique – soulignée et étudiée par le philosophe et chercheur Pierre-André Tagguief – d’un antisémitisme qui découle d’un antisionisme extrême, lui-même alimenté depuis longtemps par les tenants de l’islamisme radical. Extrême gauche et extrême droite française en passant par « Dieudonné and Co » sont aussi, historiquement et actuellement, parmi les premiers diffuseurs de la haine antisémite en France. Description et analyse en huit points.

"Dites-moi que ce furent des cauchemars, que le monde s'améliore de jour en jour, que des flammes de lumière jaillissent en chaque point du globe."

Article paru dans le HuffinghtonPost.fr

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Actualité

Donald Trump est un excentrique narcissique qui au cours de sa campagne électorale a fait du mensonge une arme redoutable.

Réflexion d’un professeur d’histoire-géographie sur l’abstention de la France au vote de la résolution adoptée par le comité du patrimoine mondial de l’Unesco niant tous liens entre les Juifs et les lieux saints de Jérusalem.

Vendredi 21 octobre j'étais l'invité témoin du journal de Radio J peu après le vote abérrant à l'Unesco d'une résolution sur Jérusalem

FOR JERUSALEM NO VOICE MUST MISS
FOR JERUSALEM NONE OF US CAN REMAIN SILENT

POUR JERUSALEM PAS UNE VOIX NE DOIT MANQUER
POUR JERUSALEM AUCUN D’ENTRE NOUS NE PEUT SE TAIRE
 

 

Cette période de fêtes juives en France, rime aujourd'hui avec contrôles de sécurtié et détecteurs de métaux

Portrait de Jean Pierre Allali
ADIEU SHIMON
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29 Septembre 2016
Catégorie : Actualité

L'ancien président de l'État d'Israël, mon ami Shimon Peres, prix Nobel de la Paix 1994 est mort dans la nuit du 28 septembre 2016. Il avait 93 ans.

Le boycott des produits israéliens (nous) glace le sang.

Dimanche 11 septembre 2016, j'étais l'invité de l'émission "30 minutes pour convaincre".

Le racisme qui frappe la communauté asiatique est insupportable.
 

Vouloir profiter de l'actuelle polémique pour assimiler les arrêtés anti-burkini à la Saint-Barthélemy et à la Shoah, c'est tomber dans l'indigne et le nauséabond 

Le Times of Israel a repris ma critique de la comparaison musulmans de France - juifs pendant la Shoah.

Je fais suite aux propos de Jean Luc Melenchon travestissant l'Histoire de France.

Aux côtés de Bruno Valentin, prêtre du diocèse de Versailles et Ahmet Ogras, vice-président du CFCM sur le plateau de BFM TV, j'ai réaffirmé mon sentiment d'horreur face à cet acte barbare qui s'est passé ce matin.

 

Il est peut être temps de poser à ceux qui relaient les théories du complot - en particulier sur les réseaux sociaux - des questions déstabilisantes.

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Opinion

Par Chloé Blum

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« Il faut regarder toute la vie avec des yeux d’enfants » selon Henri Matisse. Plus qu’un proverbe, une véritable maxime qui pourrait résumer à elle seule l’œuvre magistrale de Gaël Faye. À la manière d’un artiste, le jeune auteur peint son premier roman aux couleurs chaudes, exotiques et tragique d’une Afrique en plein tourments et en plein chaos. Et pour cause, Gaël Faye nous propose une véritable fresque, ou pourrait-on dire un véritable tableau vivant d’une enfance paisible et innocente qui va basculer du jour au lendemain et d’un massacre qui reste gravé dans les mémoires de tous.

UN CRI DU CŒUR, UNE RÉVOLTE DE L’ESPRIT

En effet, Petit Pays, titre inspiré d’une chanson de l’auteur du même nom, met en scène un enfant, Gabriel vivant au Burundi avec sa sœur, son père français et sa mère rwandaise dans un paradis paisible, où ce jardin d’Eden va se transformer en enfer puisque une guerre civile va éclater avant que la famille ne vive de très près le génocide rwandais. C’est à travers des yeux d’enfants, un regard pourrait-on dire innocent que cette histoire nous ai raconté.
Comme un cri du cœur, Gaël Faye nous plonge dans l’humanisme le plus complet où s’affronte l’envie de vivre, de paix et de naïveté avec la haine et la violence.
Cette œuvre se compose ainsi de deux parties ; la première dévoile une description extrêmement précise de ce paradis, de cette Afrique pulpeuse qui regorge de magnificence où des enfants grandissent et s’épanouissent librement sans la peur du lendemain.
Si certaines critiques affirment que cette partie du roman est trop soporifique ou trop longue, bien au contraire, elle semble servir véritablement à créer un contraste, une opposition avec la tragédie qui fera suite dans la deuxième partie du roman. Presque antithétique, ces deux parties se font écho, comme un miroir où le devant merveilleux reflète la tragédie de l’arrière, créant ainsi une réelle tension.

UNE ŒUVRE POÉTIQUE ET UN HYMNE À L’AMOUR

Plus qu’une œuvre historique et romanesque, Petit Pays est une œuvre poétique, un hymne à l’amour et à l’espoir qui derrière chaque tragédie ne cesse d’exister.
Le langage de Gabriel et son regard d’enfant tout au long du roman, même devenu adulte, nous révèle une certaine sensibilité, une émotion palpable qui regorge de tendresse et de douceur, tout en dévoilant une œuvre poignante, juste et parfaitement maîtrisée. Les mots sont extrêmement bien choisis, le point de vue également ainsi que l’intensité dramatique. La fin de l’œuvre semble toute aussi déchirante.
Cette œuvre bouleverse, fait vibrer. Elle transperce et transporte non seulement le lecteur dans une histoire personnelle, mais elle fait également écho à toutes les histoires de l’Histoire. Ainsi, à tous ces massacres pour réveiller les mémoires. La force de cette œuvre réside ainsi dans le fait que ce n’est pas seulement une œuvre sur le génocide rwandais et la guerre civile au Burundi, c’est une œuvre intemporelle, intergénérationnelle et surtout tous azimuts.
La simplicité du langage et des mots révèlent ainsi la complexité d’une œuvre et d’une réflexion ainsi que le génie de l’auteur.

C’est le chef d’œuvre de l’année à ne pas rater et qui en plus d’avoir reçu le prix Goncourt des Lycéens, vient d’être primé pour le prix du roman des étudiants France Culture Télérama 2016.