Jean Pierre Allali

Membre du Bureau Exécutif du CRIF, Jean-Pierre Allali préside la Commission des Relations avec les Syndicats, les ONG et le Monde Associatif.

Lectures de Jean-Pierre Allali - Henry Bulawko : Hommage à un Mensch, un passeur au sortir d’Auschwitz, par Nourit Masson-Sékiné

22 Juillet 2020 | 213 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Ce sont toutes les plumes que l'on veut briser...

Une compilation exhaustive, à ce jour, des articles et des interviews que j'ai données à la presse française et internationale.

I was interviewed in English and French, on EJP , Tuesday, May 31, 2016.

J'ai été interviewé, en anglais et en français, sur EJP, mardi 31 mai 2016.

Suite à mon élection à la Présidence du Crif, j'ai répondu aux questions de Paul Amar, sur tous les sujets de préoccupations des Juifs de France.

J'ai été interviewé par Marc-Olivier Fogiel et Eléanor Douet, sur RTL, lundi 30 mai 2016, à la suite de mon élection à la Présidence du Crif.

A l'occasion de l'assemblée générale du Crif réunie le 29 mai 2016, j'ai prononcé mon discours de candidature.

Portrait de Jean Pierre Allali
LES STADES ET LE DATA
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25 Mai 2016
Catégorie : France

Marc Perelman, auteur d'un livre percutant sur le passé trouble du célèbre architecte Le Corbusier, est aussi un spécialiste des excès du monde du football et, en général, des stades. Dans un petit ouvrage bien documenté, il se penche sur l'influence des "data" sur le public.

 

 

Portrait de Jean Pierre Allali
LECTURES
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24 Mai 2016
Catégorie : France, Antisémitisme

Malka Marcovich et Jean-Marie Dubois publient un ouvrage original sur un thème peu exploré jusqu'ici:la contribution de la société des transports parisiens à l'organisation de la déportation des Juifs de France aux heures sombres de l'Occupation nazie

Lors du 9ème Salon du Livre de la Licra, deux écrivains ont reçu un prix

La cérémonie se déroulera demain mardi 19 avril à 17h30 au Mémorial de la Shoah à Paris en présence des ambassadeurs de Pologne et d’Israël.

A l'heure où le Front National réalise des scores historiques, la fête de Hanoukah rappelle que les forces politiques qui ne respectent pas les particularismes sont dangereuses

L'EI ne lésine pas sur les moyens et diffuse sur Internet sa propagande ignominieuse...

Il faut croire que certaines alertes ne veulent pas être entendues à temps

Souvent l’on oublie de parler d’eux

Pages

Henry Bulawko : Hommage à un Mensch, un passeur au sortir d’Auschwitz, par Nourit Masson-Sékiné (*)

 

Dans ce livret, écrit à partir d’une interview réalisée en 1994, Henry Bulawko parle de la vie, certes, mais surtout de la mort. Il revient avec émotion sur son expérience concentrationnaire. 

Fils du rabbin Zalmen Bulawko, il  est né le 25 novembre 1918 à Lida, alors en Lituanie. En 1925, sa famille décide de rejoindre la France. Henry aura deux frères et trois sœurs. 

En 1942, c’est le drame. Jeune résistant juif de 24 ans, Henry Bulawko est arrêté le 19 novembre par un policier français du côté du Père Lachaise. C’est le début de l’horreur. Beaune-la-Rolande, Drancy puis Auschwitz par le convoi n°57.

Sous la férule des S.S. et des kapos, il va côtoyer la mort au quotidien. Une mort qui, à force, devient banale. Ramasser des cadavres par quatre, cinq, six voire sept à l’aide de brouettes, devient une habitude.

Dans cette interview entrecoupée d’interruptions régulières dues à l’émotion bien compréhensible de Bulawko, des mots terribles : « Je crois que la Mort dans le contexte du camp d’extermination, si logique dans le système nazi, si planifiée, scientifiquement, et si rigoureusement organisée-soutenue bien entendu par le sadisme de ceux qui nous gardaient et nous torturaient, des kapos qui tuaient parce que c’est la règle et qui s’y prêtaient si volontiers-résulte directement de son omniprésence, à tel point qu’lle ne comptait pour personne…Seule la réalisation du plan mortifère global comptait ».

En janvier 1945, à l’approche de l’Armée rouge, Henry Bulawko est forcé à participer à la terrible « Marche de la Mort » vers l’Allemagne. Il réussit à s’échapper à Blechhammer et se réfugie dans la forêt jusqu’à l’arrivée salvatrice des troupes soviétiques ? Le 10 mai 1945, il se retrouve à Paris, enfin libre.
Au sortir des camps de la mort, Henry Bulawko va peu à peu se reconstruire. Il sera journaliste, écrivain, historien, pédagogue, rencontrera des enfants dans des établissements scolaires pour raconter son odyssée et celle de son peuple meurtri. Il avait milité au sein de l’Hachomer Hatzaïr et du Comité de la Rue Amelot. Il présidera l’Union des Déportés d’Auschwitz et participera à la création de l’Amicale des Ancien Déportés Juifs de France.

En 1954, il crée, avec quelques amis, le Cercle Bernard Lazare. Plus tard, il sera l’un des vice-présidents du CRIF, animant notamment la Commission du Souvenir. Tout au long des années, Henry Bulawko se donnera pour mission de défendre et protéger le yiddish, langue de son enfance.

Il retournera plusieurs fois à Auschwitz, sur les lieux de souffrance du peuple juif, la dernière fois en compagnie de Jacques Chirac le 27 janvier 2005.

Henri Bulawko a quitté ce monde le 27 novembre 2011. Il avait 93 ans.

Cet émouvant livret est abondamment illustré par des photographies et des reproductions de peintures. À découvrir !

 

Jean-Pierre Allali

(*). Éditions Origine. Préface de Jean-Michel Rosenfeld. Mai 2020. 68 pages. 15 €.