Francis Kalifat

Ancien président

Ma rencontre avec Tomasz Młynarski, Ambassadeur de Pologne en France

26 Février 2018 | 230 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Né à Tunis en 1920, Albert Memmi, s’il a été considéré, à travers certains de ses romans, comme le chantre du judaïsme tunisien, demeure surtout, le théoricien du colonialisme

C’est l’histoire d’un mariage mixte raté. Un mariage entre une Juive et un Musulman, Julie et Sam. 

"Le terrorisme et l'antisémitisme ont marqué cette année passée"

Je me suis exprimé sur les enjeux de l'élection présidentielle pour la communauté juive française.

Portrait de Stéphanie Dassa
Hommage à Claude Hampel
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14 Novembre 2016
Catégorie : France

« Il y eut un soir et il y eut un matin » Genèse1 : 5

Comme chaque année, l'association ASI/Keren Or que je préside, distribue des lunettes de vue en Israël aux plus démunis. Cette année l'opération s'est déroulée dans la ville de LOD.

En 2005, le fait religieux envahissait peu à peu et dans la confrontation, les cours de récréation. L’agitation religieuse commençait à provoquer des dégâts dont nous payons le prix lourd aujourd’hui.

FOR JERUSALEM NO VOICE MUST MISS
FOR JERUSALEM NONE OF US CAN REMAIN SILENT

POUR JERUSALEM PAS UNE VOIX NE DOIT MANQUER
POUR JERUSALEM AUCUN D’ENTRE NOUS NE PEUT SE TAIRE
 

 

Cette période de fêtes juives en France, rime aujourd'hui avec contrôles de sécurtié et détecteurs de métaux

Une stèle en mémoire des victimes de la Shoah qui n’ont pas de sépulture, "ni ici, ni ailleurs", a été inaugurée dans le cimetière parisien de Bagneux.
Une cérémonie solennelle - et sous haute sécurité - qui, à Bagneux, dix ans après la mort d’Ilan Halimi, séquestré et torturé dans la cité de la Pierre-Plate parce qu’il était juif, était d’autant plus symbolique.

Dimanche 11 septembre 2016, j'étais l'invité de l'émission "30 minutes pour convaincre".

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Vendredi 23 février, j'ai rencontré Tomasz Młynarski, Ambassadeur de Pologne en France.

L'entretien a débuté par une large introduction sur la nécessité de cette rencontre et le contexte dans laquelle elle intervient. 

"Nous avons été profondément choqués par le vote de la loi polonaise visant à criminaliser toute référence à la responsabilité polonaise pour les crimes commis par le régime nazi pendant la Shoah" ai-je déclaré. J'ai néanmoins précisé que le Crif comprenait parfaitement que la dénomination "Camp de la mort polonais" ne correspondait pas à la réalité historique en ajoutant qu'il s'agissait de camps d'extermination nazi installés en Pologne. En revanche, j'ai insisté sur la gravité de la décision récente de criminaliser tout propos qui indiquerait une responsabilité ou une co-responsabilité des Polonais dans les crimes de la Shoah.

Je suis également revenu sur les propos du Premier ministre polonais à Munich, lesquels ont situé la responsabilité de la Shoah sur les Juifs eux-mêmes. "Ces propos sont blessantes, inacceptables et totalement contraires à la vérité historique" ai-je assuré avant de poursuivre "Cela revient à faire des victimes les bourreaux".

Monsieur Tomasz Młynarski a expliqué qu'à l'occasion d'un entretien avec le journal allemand Die Welt, le Premier ministre avait pu revenir ses déclarations, qu'il estime avoir été sorties de leur contexte. J'ai alors insisté sur le caractère inacceptable de ces propos quel qu'en soit le contexte et expliuait qu'ils devaient être retirés.

 
L'Ambassadeur a rappelé qu'il trouvait absolument inacceptable sur le plan humain et religieux l'existence de la Shoah. Il déplore que les camps de la mort se soient trouvés en Pologne, alors occupée par le régime nazi du troisième Reich tout en précisant que la Pologne avait payé un prix très lourd. 

Cette rencontre a été l'occasion de rappeler la longue histoire des Juifs de Pologne, vieille de 1000 ans, ainsi que le contexte d'antisémitisme profondément ancré dans la période d'avant-guerre en Pologne. J'ai invité à se souvenir que la communauté juive polonaise avant la Shoah était forte de 3 millions de personnes, et que sa quasi-totalité avait été exterminée par les nazis.

j'ai encore ajouté que par cette loi, c'est une partie de l'histoire de la Shoah qui est remise en cause et que la grandeur d'un pays réside aussi dans sa capacité à regarder son histoire tant dans sa part de lumière que dans sa part d'ombre. J'ai aussi insisté sur la nécessité de laisser les historiens travailler librement sur le sujet. 

Monsieur l'Ambassadeur a profité de la rencontre pour exposer le projet d'organiser dans les mois à venir deux manifestations culturelles : une exposition sur 1000 ans de vie juive en Pologne, et un événement autour des racines polonaises juives de l'Etat d'Israël. 

En conclusion de l'entretien, Tomasz Młynarski a manifesté une volonté d'apaisement. J'ai rappelé que le message du Crif sur la nouvelle loi demeurait clair et sans ambiguïté et qu'il était souhaitable que l'examen de la loi par le tribunal constitutionnel apporte les éclaircissements et les correctifs indispensables à l'apaisement souhaité.  

 
David-Olivier Kaminski, membre du Bureau exécutif du Crif et Robert Ejnes, Directeur exécutif du Crif, ont également assisté à la rencontre.

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