Richard Prasquier

Ancien Président du CRIF

Blog du Crif - L'affaire Mila

09 Juin 2021 | 229 vue(s)
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France

Un entretien entre Marc Knobel et Michaël de Saint Cheron, philosophe des religions.

Marc Knobel livre une analyse de l'opinion publique à l'égard de l'antisémitisme et d'autres sujets (avant et après les attentats de Janvier 2015).

Franck Guillory, journaliste, auteur et réalisateur de documentaires s'est rendu à Auswithz en Avril dernier, il nous raconte son expérience et ses souvenirs dans un article publié sur son blog.

Compte-rendu d'un magnifique livre de Benjamin Stora qui raconte son enfance juive à Constantine.

 

Des centaines de tombes ont été profanées au cimetière juif de Sarre-Union (Bas-Rhin), dimanche 15 février 2015, a annoncé le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, dans un communiqué de presse

Neuf ans après l’assassinat d’Ilan Halimi, voici la « chronique d’une barbarie et de ses conséquences médiatiques, politiques et judiciaires »,  par Marc Knobel, historien, chercheur, directeur des Études du CRIF

 

Le Hors-série de L'Express numéro 28, "Regards sur l'Histoire" consacré aux Juifs de France a mis en émoi une partie de la communauté juive, François Heilbronn, professeur des universités associé à Sciences-Po Paris et Président des Amis français de l'université de Tel-Aviv lui a adressé deux lettres ouvertes publiées dans l'Arche.
 

 

 

Retour sur les événements qui sont intervenus en juillet 2014 et les manifestations propalestiniennes qui ont dégénéré.

L'antisémitisme est comme une bête particulièrement enragée et puante. Il rôde, nous ne le savons que trop bien...

Est-il pertinent de mettre en parallèle “antisémitisme” et “islamophobie”?
Non, cinq fois non:  Ni sémantiquement , ni historiquement,  ni sociologiquement, ni politiquement et encore moins juridiquement, ces deux termes et les deux concepts qu’ils sous-tendent, ne sont de même nature. Il serait non seulement faux, mais aussi dangereux pour tous, de les mettre en regard sur un même plan.

L'antisémitisme : les causes d'un Mal qui s'aggrave.

Ce dernier détaille ici les multiples racines de l’antisémitisme, qui a explosé en France à partir de l’année 2000 et la première « intifada ». Et qui s’est fortement aggravé tout au long de l’année dernière. Marc Knobel évoque notamment l’origine idéologique – soulignée et étudiée par le philosophe et chercheur Pierre-André Tagguief – d’un antisémitisme qui découle d’un antisionisme extrême, lui-même alimenté depuis longtemps par les tenants de l’islamisme radical. Extrême gauche et extrême droite française en passant par « Dieudonné and Co » sont aussi, historiquement et actuellement, parmi les premiers diffuseurs de la haine antisémite en France. Description et analyse en huit points.

"Dites-moi que ce furent des cauchemars, que le monde s'améliore de jour en jour, que des flammes de lumière jaillissent en chaque point du globe."

Article paru dans le HuffinghtonPost.fr

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Actualité

Il y a six ans (ndlr. : cet article a été rédigé en mars 2018), en mars 2012, à Montauban et Toulouse, sept vies ont été fauchées par un terroriste islamique, donc je me refuse à rappeler le nom.

Le 33ème Dîner du Crif a eu lieu mercredi 7 mars 2018.

Au théâtre de l'Atelier, Le livre de ma mère réveille les souvenirs et sublime la relation la plus sincère qui est donnée à l'homme de connaître.

Vendredi 23 février, j'ai rencontré Tomasz Młynarski, Ambassadeur de Pologne en France.

La première djihadiste française capturée à Mossoul par les forces irakiennes en juillet 2017, Mélina Boughedir, a été condamnée, lundi 19 février, à sept mois de prison pour l’entrée illégale en Irak. La cour pénale de Bagdad a ordonné la remise en liberté et l’expulsion en France de la jeune femme de 27 ans, sa peine étant couverte par sa détention préventive, rapporte Le Monde du 19 février. Qui sont ces femmes désintégrées, déstructurées et aveuglées par la propagande développée par les djihadistes et qui ont été des proies faciles. C'est ainsi qu'elles se sont déshumanisées et ont participé à cette orgie barbare et moyenâgeuse qu’est le djihadisme.

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"On s'est dit au-revoir. C'était un au-revoir mais qu'y avait-il derrière cet au-revoir ?"

Dans leur numéro de janvier, le magazine Youpi, destiné aux enfants de 5 à 8 ans, a clairement laissé entendre à ses jeunes lecteurs qu' "Israel n'était pas un vrai pays".

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Opinion

Découvrez ma lecture du livre de Ginette Kolinka, "Retour à Birkenau".

Bienvenue sur le blog La Chronique (pas tès casher) de Raphaela ! Sur ce blog, Raphaela vous propose ses billets d'humeur sur tout ce qui l'entoure, l'émeut, la touche, la fait rire et la révolte. Et elle a des choses à vous dire...

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On ne sait pas si le procès Mila reprendra le 21 juin. Ce jour-là le Tribunal fera savoir s’il transmet ou non le dossier à la Cour de Cassation pour une Question prioritaire de Constitutionnalité, QPC, portant sur la loi sur le cyberharcèlement de 2018, dite loi Schiappa, QPC soulevée par l’avocat d’un prévenu. S’il le fait, le procès sera repoussé.

C’est la première fois peut-être qu’apparaissent à visage presque découvert, comme si les masques du Covid étaient la métaphore de l’anonymat du web, des cyber harceleurs qui déversaient des immondices en croyant  jouer sans risque les justiciers. Manque de chance, les services de police sont devenus plus efficaces. Ils ont remonté la filière du pseudonymat et Tweeter a dû obtempérer. Quant à son propre contrôle, c’était une passoire.

Le remarquable livre de Marc Knobel sur la Cyberhaine décrit la triste vie du modérateur  de réseau social. Mais puisque la loi Avia a été retoquée par le Conseil Constitutionnel, lorsque l’auto-modération est déficiente seule la lourde  procédure judiciaire de la loi Schiappa permet de lutter contre le harcèlement numérique, malheureusement en  décalage avec  la sidérante vélocité des réseaux.

Certains disent que la suppression de l’anonymat serait attentatoire à la liberté d’expression. En fait, c’est dans les démocraties que la controverse a lieu, là où l’anonymat sert à agresser sans assumer de responsabilité. Dans les dictatures où l’anonymat permet  d’informer, le régime ne prend de gants ni pour traquer les internautes rebelles, ni pour réglementer les réseaux à sa merci.

Un florilège des tweets qu’a reçus Mila -100 000, d’après son avocat, Richard Malka - soulève littéralement le coeur, par l’obscénité du langage et le sadisme des appels au meurtre. Faut-il minimiser ces tweets, comme le prétend  l’avocat d’un des prévenus sous prétexte que c’est ainsi que les jeunes s’expriment aujourd’hui ? Cette résignation est au coeur des démissions de notre société. Démission éducative, démission morale, démission judiciaire: jamais la transmission intergénérationnelle ne s’est effectuée aussi mal qu’aujourd’hui, avec un mélange de fatalisme, de laxisme et d’angélisme. Éduquer  les enfants aux bonnes pratiques du net est un impératif capital; ce combat est peut-être perdu d’avance mais y met-on l’énergie indispensable? Je ne crois pas.

La différence entre la critique des croyances et la critique des hommes qui ont ces croyances est à la base de la laïcité à la française . Il y a d’autres  sociétés que la nôtre, avec d’autres règles mais c’est notre loi et ceux qui la rejettent doivent changer de pays. Mila avait insulté  le Dieu que vénèrent les Musulmans. Ses paroles étaient répugnantes, mais elles n’étaient pas illégales car elles ne menaçaient aucun être humain.

Enseigner  cette loi est une tache  impérative, car la pensée critique en dépend. Mais ce n’est pas une tache facile.  Il faut expliquer pourquoi Houellebecq, qui avait écrit « l’Islam, c’est la religion la plus con » a été relaxé, alors que Dieudonné qui avait dit « les Juifs c’est une secte » a été condamné. L’un visait une abstraction, l’autre des individus. Dans une société où chez les jeunes le mot de respect fait bon ménage avec la violence la plus crue, il faut enseigner que le respect se doit aux hommes et pas à leurs croyances.

Au demeurant, il ne faut pas se faire d’illusion: la carence éducative est en grande partie due à la peur. C’est l’intimidation qui entrave les enseignants  et qui renvoie souvent les administrations de contrôle à un « surtout pas de vagues » qu’on a vu à l’oeuvre dans l’histoire de Mila. Les ombres qui planent sur la jeune fille, ce sont moins celle de Samuel Paty, tant que la police la protège, que celles de Salman Rushdie, de Robert Redeker, de Riss, dont la vie fut pourrie après qu’ils eurent suscité la colère des islamistes. En revanche, si vous traitez Jésus de pédé, comme un humoriste l’a fait récemment à la radio, vous n’aurez pas besoin de protection  policière.

 

Richard Prasquier