Jean Pierre Allali

Jean-Pierre Allali

Lectures de Jean-Pierre Allali – Actes du colloque des 23 et 24 juin 2017 à Vittel, par Serge Klarsfeld

18 Mars 2025 | 101 vue(s)
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Antisémitisme

Vendredi 9 août 2024, s'est tenue la cérémonie en hommage aux victimes de l'attentat terroriste de la rue des Rosiers, organisée par le Crif en collaboration avec la Mairie de Paris. La cérémonie s'est tenue devant l'ancien restaurant Jo Goldenberg, au 7 rue des Rosiers. À cette occasion, le Président du Crif a prononcé un discours fort et engagé dans la lutte contre l'antisémitisme sous toutes ses formes, en dénonçant notamment celle qui se cache derrière la détestation de l'Etat d'Israël.

À l'occasion des 80 ans du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), les membres du Crif ont été reçus à l'Élysée par le Président de la République, Emmanuel Macron, et Madame Brigitte Macron, lundi 18 mars 2024. Le Président du Crif, Yonathan Arfi, a prononcé un discours à cette occasion. 

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Actes du colloque des 23 et 24 juin 2017 à Vittel, par Serge Klarsfeld (*)

 

S’il est incontestable que la ville de Vichy est, pour d’évidentes raisons, associée à la tragédie de la Shoah, on sait moins que l’autre cité réputée pour ses eaux, Vittel, a connu, elle aussi, de très près, les affres de l’enfermement de milliers de Juifs avant leur déportation et leur assassinat dans les camps de la mort. C’est pourquoi on sera infiniment reconnaissant à Serge Klarsfeld et à Didier Durmarque d’avoir publié les actes d’un colloque très éclairant sur le sujet qui s’est tenu en juin 2017.

Le camp de Vittel était placé sous l’autorité du commandant Landhauser qui n’appartenait pas aux SS mais à l’armée allemande. De ce camp, les convois 72 du 29 avril 1944 et 75 du 30 mai 1944, déporteront 2 000 Juifs dont 48 enfants de moins de 14 ans, de Vittel à Drancy et de là à Auschwitz où ils seront immédiatement gazés. Parmi eux, Arkadjusz Dudelzak, un bébé de moins d’un an auquel ce livre est dédié.

C’est à Vittel que fut interné l’immense poète Itzhak Katzenelson où il se retrouva avec son fils Zwi. C’est là qu’il rencontra la résistante juive palestinienne Myriam Novitch à qui il confia son œuvre manuscrite. Myriam Novitch eut la bonne idée d’enfouir ces documents dans un jardin du camp. L’œuvre sera déterrée à la Libération puis traduite et publiée.

« On ne peut comprendre l’histoire du camp de Vittel en elle-même, en la séparant de la grande histoire, de la guerre et de la déportation, de celle des ghettos et de l’organisation de la destruction. »

Un travail de mémoire véritablement salutaire.

 

Jean-Pierre Allali

 

(*) Colloque organisé par Didier Durmarque, Éditions des Fils et Filles des Déportés Juifs de France, janvier 2024, 184 pages grand format.

 

 

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