Jean Pierre Allali

Membre du Bureau Exécutif du CRIF, Jean-Pierre Allali préside la Commission des Relations avec les Syndicats, les ONG et le Monde Associatif.

Lectures de Jean-Pierre Allali - Comment on a laissé l’islamisme pénétrer l’école, par Jean-Pierre Obin

24 Février 2021 | 166 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Billet d’Ariel Amar*, pharmacien

 

Dimanche 19 avril, le Crif et le Mémorial de la Shoah ont organisé une cérémonie virtuelle pour commémorer le 77ème anniversaire du Soulèvement du ghetto de Varsovie. Un moment très émouvant au cours duquel, ensemble, nous avons rendu hommage aux Hommes qui se sont soulevés pour leur liberté.

Bienvenue sur le blog La Chronique (pas tès casher) de Raphaela ! Sur ce blog, Raphaela vous propose ses billets d'humeur sur tout ce qui l'entoure, l'émeut, la touche, la fait rire et la révolte. Et elle a des choses à vous dire...

Bruno Halioua nous parle avec émotion de Milo Adoner.

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Actualité

Discours de Marcel Dreyfuss,  Président d’honneur du Consistoire, représentant du Crif ARA - Dimanche 18/7/2021 au CHRD

Discours prononcé à la cérémonie du 18 juillet par M. Albert Massiah, Président du Crif Bordeaux-Aquitaine, lors de la « Journée nationale à la mémoire des crimes racistes et antisémites commis par l’État français de Vichy et en hommage aux Justes de France. »

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Comment on a laissé l’islamisme pénétrer l’école, par Jean-Pierre Obin (*)

 

Jean-Pierre Obin, c’est un lanceur d’alerte. Un canari dans la mine ! Avec cette différence de taille : dans les profondeurs de la terre, les mineurs, avertis par le volatile, tiennent compte du signal d’alarme et se protègent. Obin, lui, tire la sonnette depuis des années. Mais il n’est pas entendu. Ou si peu !

Inspecteur général de l’Éducation nationale, l’auteur a sillonné la France pendant des années à la rencontre des élèves et des enseignants. Cela l’a conduit à déposer, en juin 2004, un fameux rapport. À l’époque, François Fillon venait de succéder à Luc Ferry, rue de Grenelle. « Les rapports de l’inspection générale sont en principe publiés ». Mais le nouveau ministre, par trois fois, refuse cette publication.  « D’abord, parce que la rentrée de septembre 2004 est celle de l’application de la loi sur le voile : le ministre a peur de la contestation massive que les défenseurs du voile lui prédisent…et qui, finalement, n’aura pas lieu. Plus tard, parce que les ravisseurs des trois journalistes français enlevés à Bagdad-Florence Aubenas, Christian Chesnot et Georges Malbrunot-exigent l’abrogation de cette même loi : la consigne générale est alors de faire profil bas sur l’islamisme. Enfin, après leur libération en décembre, on nous objecte que le ministre prépare une loi de programmation et que tout autre sujet est malvenu car pouvant parasiter sa communication ». « Le rapport fut donc enterré sans cérémonie ».

Le credo de J.P. Obin, dès lors, est sans ambages : « J’ai écrit ce livre pour briser le silence qui règne sur la montée de l’islamisme, sur ses ravages parmi les jeunes et sur les dégâts qu’il provoque dans notre école publique. Pendant longtemps, le silence a été la seule réaction : la célèbre formule « Surtout pas de vagues ! » a permis pendant vingt ans de mener une confortable politique de l’autruche. J’ai écrit ce livre parce que je suis attaché à la laïcité : ce principe républicain nous protège et protège nos libertés…J’ai écrit ce livre parce que le temps presse et qu’il y a maintenant urgence à agir »

Jean-Pierre Obin sait de quoi il parle. Son livre remarquable abonde d’exemples édifiants. Voici, en 1996, Jean-Paul Chiche, principal du collège Longchambon de Lyon, qui n’y va pas par quatre chemins : « Monsieur l’inspecteur général, je dois vous dire que mes deux derniers élèves juifs ont quitté mon établissement cette semaine ». Voici encore, dans un lycée professionnel de Seine-Saint-Denis, la jeune Nora, 17 ans, qui, tous les matins, arrive voilée et conserve sa tenue islamique rigoureuse, une longue robe noire, son « djilbeb » et qui veut effectuer son stage de formation dans une « entreprise musulmane ». Dans ce collège d’une petite cité rurale du Val-de-Seine, Samia déclare à qui veut l’entendre, qu’elle s’apprête à rejoindre Daech en Syrie. Et, dans cette petite ville des Hauts de France, c’est Ahmet, de nationalité turque, élève du lycée professionnel, qui a posté plusieurs photos le montrant tantôt armé d’un pistolet, tantôt d’un fusil à pompe, tantôt d’une kalachnikov. Et ce ne sont là que quelques exemples. 

Dans l’enseignement secondaire, comme dans le primaire, la mixité est contestée, la nourriture est devenue une pomme de discorde, l’obscurantisme s’est lancé à l’assaut des programmes.

« Pendant trop longtemps le déni du danger de l’islamisme a dominé notre pays, en particulier dans l’école ».

Un véritable cri d’alarme. Il faut, c’est impératif, nous dit l’auteur, agir vite et avec fermeté.

Impressionnant !

 

Jean-Pierre Allali

(*) Éditions Hermann. Octobre 2020. 168 pages. 18 €.

 

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