Yonathan Arfi

Le nouveau Président du Crif, un militant juif et citoyen

Yom Hashoah : un hommage aux victimes, un combat pour la Mémoire

28 Avril 2022 | 105 vue(s)
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Actualité

Voici le discours que j'ai prononcé après le vote de l'assemblée générale du Crif.

A l'occasion de l'assemblée générale du Crif réunie le 29 mai 2016, j'ai prononcé mon discours de candidature.

Lors du 9ème Salon du Livre de la Licra, deux écrivains ont reçu un prix

Là-bas, la crainte d'une menace russe est la principale raison qui exacerbe les passions identitaires.

 
Lors d’une allocution devant le Conseil de sécurité, Rafael Ramirez, représentant du Venezuela auprès des Nations-Unies, a lancé… « Qu’est-ce qu’Israël a l’intention de faire avec les Palestiniens ? Vont-ils disparaître ? Est-ce qu’Israël cherche à imposer une Solution finale sur les Palestiniens ? » 
 

Décryptage.

 

Des 27 avril au 10 juin 2016, se tiendront les journées nationales des Mémoires de la traite de l’esclavage et de l’abolition.  Souvenons-nous.

Nouvelle erreur de casting - Au lendemain de l'émission Dialogues Citoyens, retour sur Marwen Belkaid, un invité pas comme les autres.

Seuls, nous ne pouvons rien. Tous unis nous pouvons tout.

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Réaction à la célébration du 20ème anniversaire de la mort de François Mitterand

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A quelques jour de notre Convention Nationale j'ai répondu aux questions de Sara Mesnel pour L'Arche 

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Comment les réseaux sociaux sont passés de l'effroi à la solidarité sans précédent avec les telavivim

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Yom Hashoah, qui a débuté hier soir, est le jour consacré dans le calendrier juif à la Mémoire des six millions d'hommes, femmes, enfants, exterminés par les Nazis. Durant 24 heures, de Jérusalem à Paris, de New York à Berlin, le temps est suspendu pour restituer à ceux qui ont été assassinés un nom, un visage, un destin.

Mais près de 80 ans après les faits, au-delà même du négationnisme, heureusement largement combattu, quelques idées fausses et corrosives continuent de se répandre pour distordre, instrumentaliser ou relativiser l'Histoire de la Shoah.

Ces idées sont marquées tantôt du sceau de l'ignorance tantôt de celui de la manipulation.

1. Premiere thèse, celle que les Juifs n'auraient pas opposé de résistance.

Faux. Des insurgés des ghettos à la révolte des sonderkommandos de Birkenau, Sobibor et Treblinka, des réseaux de résistance juive à travers l'Europe à la participation massive des Juifs dans les armées alliées, partout des Juifs se sont farouchement opposés au destin funeste qui les attendait.
Cette résistance ne fut pas que militaire : elle fut aussi culturelle,  spirituelle ou symbolique. D'Emmanuel Ringelblum qui collecta avec son groupe Oyneg Shabbos des milliers de documents sur la vie dans le ghetto de Varsovie pour que "le monde sache", aux déportés qui se battirent pour garder jusqu'au bout leur dignité d'hommes et de femmes, les Juifs ont partout lutté avec les moyens à leur disposition contre le projet de déshumanisation dessiné par les Nazis.

 

2. Deuxième thèse à dénoncer, celle qui veut que le sionisme et la création de l'Etat d'Israël ne soient que la conséquence de la Shoah.

Encore faux. Le sionisme est un mouvement historique qui a bien entendu largement précédé la Shoah. Il suffit d'en connaître l'histoire dès le 19ème siècle pour le savoir.
Présenter le sionisme comme la conséquence de la Shoah n'a en fait qu'un objectif : délégitimer l'Etat d'Israël. C'est distordre l'Histoire pour faire de la Shoah un argument contre l'Etat qui a accueilli le plus de rescapés après la guerre. Insupportable manipulation.

 

3. Dernière thèse à désamorcer, celle qui prétend que la Mémoire de la Shoah empêcherait de parler des autres drames de l'Histoire.

Faux, évidemment. Une étude Ipsos pour le Crif démontrait ainsi en 2020 que 30% des Français considèrent "qu'on en fait trop autour de la Mémoire de la Shoah". Ce chiffre monte même à 38% chez les sympathisants LFI et 42% chez ceux du RN !

L'imposture est grossière : ce seraient les Juifs qui seraient ainsi responsables du fait qu'on ne parle prétendument pas assez de la mémoire de l'esclavage ou de la colonisation alors que partout les Juifs et leurs institutions ont été parmi les premiers engagés dans tous les combats pour la vérité historique et la Mémoire. Ne tolerons jamais ces discours de concurrence mémorielle.

 

Combattre ensemble ces 3 inepties parmi tant d'autres impostures sur la Shoah, c'est prendre notre part, à notre échelle, dans le combat contre le relativisme et le révisionnisme.

En ce jour de Yom Hashoah, rendons hommage aux victimes et souvenons nous de l'engagement permanent et décisif des historiens et militants qui se sont dressés pour défendre la vérité historique.

Ensemble, poursuivons leur combat pour la Memoire.

Zakhor.

Yonathan Arfi

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