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Publié le 19 juillet dans i24News
L'Argentine a gelé jeudi les avoirs du mouvement terroriste libanais Hezbollah, soupçonné dans l'attentat à la bombe commis il y a exactement 25 ans à Buenos Aires contre la mutuelle juive argentine Amia, qui avait fait 85 morts.
L'Unité d'information financière (UIF), un organisme gouvernemental, "a ordonné le gel des actifs de l'organisation terroriste Hezbollah, des entités spécifiques de l'aile militaire qui font partie de cette organisation et des dirigeants de l'organisation", indique un communiqué officiel argentin.
La mesure a été annoncée le jour anniversaire de l'attentat à la bombe du 18 juillet 1994 contre l'immeuble qui abritait les institutions juives d'Argentine. L'attentat, le pire jamais commis en Argentine, avait fait 85 morts et 300 blessés.
La justice argentine et Israël affirment que l'Iran a ordonné cet attentat et qu'il a été exécuté par des hommes du Hezbollah, de même que celui de 1992 contre l'ambassade d'Israël à Buenos Aires, qui avait fait 29 morts et 200 blessés.
L'Argentine a émis sans résultat des mandats d'arrêt internationaux contre des Iraniens qu'elle accuse d'implication dans l'attentat.
L'importante communauté juive d'Argentine et les organisations de familles des victimes ont marqué jeudi l'anniversaire de l'attentat lors de cérémonies au cours desquelles elles ont une nouvelle fois réclamé que justice soit faite.
La veille, l'Argentine a officiellement créé un registre des personnes et organisations terroristes, dans un décret qui prévoit des sanctions telles que le gel d'actifs en Argentine ou l'interdiction d'entrée sur le territoire. Le Hezbollah est le premier à figurer dans ce registre.
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