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Le message d'unité s'imposait dans ce lieu particulier. Unité au sommet, par la présence du président français et du Premier ministre d'Israël. Unité dans la mémoire de toutes les victimes, celles de l'école juive bien sûr, mais aussi des autres du même assassin, soldats français, chrétiens ou musulmans. Rien n'eût été pire, en ce jour de communion, que d'opérer une sélection. Benyamin Netanyahu et François Hollande ont évité le piège, en rendant hommage à toutes les victimes, de l'antisémitisme, du racisme et du terrorisme.
Que le président de la République érige la sécurité des Juifs en cause nationale peut se comprendre, d'autant que les manifestations d'antisémitisme semblent proliférer. Mais il ne faudrait pas que cette juste cause, apparaissant exclusive, soit mal comprise et donc contre-productive. La République doit faire preuve de la même fermeté dans toutes ses luttes.
La vérité s'impose dans cette «affaire Merah». Elle est due aux familles brisées qui pensent que les morts auraient pu être évitées. Elle est due aussi à la Nation, ébranlée dans ses fondements si la question de la sécurité des Juifs de France se pose. Netanyahu les appelle vers Israël, au nom du peuplement vital pour son pays et au nom de leur sécurité, du fait même de l'existence du puissant État hébreu. D'aucuns sont plus réservés, en raison du conflit israélo-palestinien, certes prétexte à d'inexcusables actes antisémites, mais vraie gangrène quand même.