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Nous avons vu à la télévision ces images, cette marche blanche "à la mémoire de Kevin et Sofiane" qui a été organisée mardi 2 octobre au soir dans le quartier de la Villeneuve, dans la banlieue de Grenoble, rassemblant 10.000 personnes, selon la police. Elles se sont massées derrière des portraits des jeunes lynchés par un groupe d'agresseurs et une banderole sur laquelle étaient inscrits les prénoms des deux victimes, "Kevin" et "Sofiane". Les habitants de ce quartier n’en peuvent plus, on les comprend. Qui accepterait de vivre dans cette jungle ? Au milieu ou à côté de jeunes prêts à en découdre, à insulter des enseignants, à jeter des pierres contre des pompiers ou contre des médecins du SAMU ? Qui accepterait de vivre dans de telles conditions ? Lorsqu’il n’y a plus de sens, lorsque les parents ne jouent pas leur rôle, lorsque les enseignants ne peuvent plus colmater les brèches de notre société, lorsque les dealers et les petits trafics remplacent le marché d’antan, lorsque l’on oublie que, sur les frontons de nos mairies, est écrit « Liberté. Égalité. Fraternité » ?
Ce mercredi 3 octobre 2012, onze personnes sont en garde à vue dans l'enquête sur la mort de ces deux jeunes, a indiqué le parquet.
Alors, nous disons que la justice doit être implacable. Qu’il n’est pas possible de tolérer que la situation se dégrade autant. Qu’il n’est plus acceptable que certaines de nos banlieues deviennent des dépotoirs où la petite criminalité fait loi. Qu’il est temps de rappeler la force de la loi, comme l’a justement indiqué Manuel Valls, le ministre de l’Intérieur.
Plus jamais ça !