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Jusqu’à cette année, Wilders ne voulait pas entendre parler du FN. Transfuge du Parti libéral, connu pour ses positions très favorables à Israël, la personnalité de Jean-Marie Le Pen ne l’encourageait pas dans cette voie. Pour Marine Le Pen, les choses n’étaient donc pas gagnées d’avance, tant s’en fallait. Après avoir donné des gages à son partenaire batave, elle peut aujourd’hui se féliciter du succès de sa stratégie de dédiabolisation, élargie à l’échelle européenne. Il faut dire que le Front national revient de loin. Jusqu’à présent, dans l’hémicycle européen, Bruno Gollnisch présidait l’Alliance européenne des mouvements nationaux, un aréopage de parlementaires hongrois, britannique ou belges au lourd passif xénophobe, pour ne pas dire plus (Jobbik, British National Party, Vlams Belang). Marine Le Pen ayant jugé cette coalition trop radicale et politiquement peu crédible, elle a acculé son ancien rival et les autres eurodéputés frontistes à la démission. Tous se sont exécutés dare-dare, jusqu’à Jean-Marie Le Pen qui a récemment admis avoir quitté l’AEMN « pour obéir » à sa fille… Lire la suite.