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Et pourtant, ils se vendent et se vendent très bien. Force serait donc de penser que les réacs, les frontistes, les fascistes, les nazis – c’est-à-dire les lecteurs supposés de ces textes – ont un goût prononcé pour la lecture. Ce qui, soit dit en passant, témoignerait d’un QI élevé qu’on leur dénie par ailleurs.
Finkielkraut a écrit un livre superbe. On y trouve le souffle républicain d’un Michelet et la passion royaliste de Jacques Bainville. La France, quoi… Complexe, contradictoire, riche de sa diversité (la vraie) et, telle qu’en elle-même, attachante. Et ça, c’est non seulement interdit, mais surtout blasphématoire. Pour le blasphème, c’est le bûcher. Et ils sont nombreux ceux qui, avec une rage et une allégresse purificatrices, s’empressent d’apporter leur fagot pour qu’on y brûle Finkielkraut… Lire la suite.
Benoit Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books. Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant. Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.